"Lors de la décennie écoulée, 16 joueurs du top-50 ATP ont été signalés au comité d'éthique du tennis à propos de soupçons de matches truqués. Tous ces joueurs, parmi lesquels des vainqueurs de Grand Chelem, ont été autorisés à poursuivre leur carrière", selon la BBC.
Cette dernière et le site Internet BuzzFeed, qui ne citent aucun nom de joueurs, affirment avoir eu accès à des preuves de corruption à grande échelle, contenues dans des archives secrètes.
Ces documents sont liés notamment à une enquête menée par l'ATP en 2007, et montrent que des groupes de parieurs en Italie et en Russie ont misé des centaines de milliers de dollars sur des matches truqués, dont 3 à Wimbledon.
"Le rapport confidentiel des enquêteurs destiné au comité d'éthique, qui date de 2008, suggérait que des investigations soient menées sur 28 joueurs, mais cela n'a jamais été suivi d'effet", affirme la BBC.
Huit des joueurs signalés au comité d'éthique sont inscrits à l'Open d'Australie, qui a commencé lundi à Melbourne.
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agences/alt
La réaction de l'ATP à Melbourne
A l'Open d'Australie, le président de l'ATP Chris Kermode a démenti toute tentative d'escamotage. "Notre approche, c'est la tolérance zéro envers toute forme de corruption. Nous ne sommes pas complaisants, nous sommes vigilants", a-t-il ajouté.
A propos de l'enquête de 2007, il a affirmé que les investigations sur un match douteux entre le Russe Nikolay Davydenko et l'Argentin Martin Vassallo Arguello n'avaient pas apporté d'indices suffisants.
"Il nous faut des preuves et non des soupçons ou des ouï-dire", a-t-il ajouté. Il a souligné que 18 sanctions pour corruption avaient été prononcées, dont 6 suspensions à vie.
Selon BuzzFeed, les représentants des groupes de parieurs clandestins contactaient les joueurs dans leurs chambres d'hôtel lors de grands tournois et leur promettaient 50'000 dollars ou plus de récompenses pour truquer leur match.