Modifié

Rafael Nadal prend la porte dès le 1er tour

Nadal était allé au moins en quarts de finale lors de ses huit dernières participations. [M.Baker]
Nadal était allé au moins en quarts de finale lors de ses huit dernières participations. - [M.Baker]
Grosse surprise à Melbourne. Vainqueur en 2009, Rafael Nadal (ATP 5) a été éliminé dès le 1er tour par son compatriote Fernando Verdaco (45) 6-7 6-4 6-3 6-7 6-2. Le Majorquin n'avait plus connu une telle déconvenue en Grand Chelem depuis Wimbledon 2013 et une défaite contre le Belge Steve Darcis.

Rafael Nadal n'a pas été capable de prendre l'initiative dans le jeu, réussissant presque deux fois moins de coups gagnants du fond du court que son adversaire (29 contre 57). Verdasco est parvenu à s'imposer en commettant le total considérable de 91 fautes directes. "Rafa" avait, pourtant, su parfaitement réagir après la perte du premier set 8/6 au jeu décisif. Il a très vite exploité le manque de rigueur de son adversaire pour prendre les commandes du match.

Seulement, elles lui ont échappé au début du quatrième set avec un break concédé d'entrée de jeu qui a remis Verdasco en selle. Le Madrilène a toutefois été trahi par ses nerfs à l'instant de servir pour le gain de cette manche à 5-4. Il lâchait son engagement pour se retrouver à deux points de la défaite à 6-5 0-30... Dos au mur, il continuait à prendre tous les risques pour finalement remporter un nouveau tie-break.

Nadal s'effondre dans le 5e

Le scénario du cinquième set fut bien improbable. Nadal a signé le break d'entrée pour mener 2-0 30-40. Verdasco sauvait cette balle de double break sur un ace avant de gagner les six derniers jeux de la rencontre grâce à un véritable festival de services gagnants et de coups droits armés à une vitesse folle.

Cet échec est particulièrement cuisant pour le Majorquin qui pensait être sur la bonne voie en fin de saison dernière après avoir traversé la pire période de sa carrière. En 2015, il n'a pas dépassé les quarts de finale en Grand Chelem. Sa dernière victoire majeure remonte à Roland-Garros en 2014.

>> A lire aussi : Open d'Australie

ats/fg

Publié Modifié

Nadal: "Dur de perdre quand on travaille autant"

"C'est dur. J'arrivais ici en espérant bien faire. C'est difficile de perdre quand on a travaillé autant", a admis l'Espagnol. Le match contre Verdasco a apporté de nouvelles preuves de l'érosion de son jeu. Son coup droit en particulier, naguère si terrible, s'est complètement émoussé. Joué trop souvent en reculant, il est devenu banal.

"C'est le plus gros problème. Même sur mes coups droits, il arrivait à taper des coups gagnants. Ça ne devrait pas arriver", a-t-il reconnu. "Le tennis a changé. Ceux qui tapent toutes les balles très fort ont le dessus et les fautes comptent moins. Il a été plus agressif, il a pris plus de risques et il a gagné. C'est mérité", a-t-il dit.