Djokovic: "je n'ai pas vacillé"

NOVAK DJOKOVIC (SRB/ATP 1): J'ai déjà joué un tennis similaire, mais ce sont les deux meilleurs sets que j'ai jamais faits contre Roger. Je ne pense pas avoir mal joué au troisième, je suis resté solide, c'est lui qui a élevé son niveau. Je ne voulais pas lui permettre de revenir dans le match. Je savais qu'il saisirait la première occasion de prendre l'avantage dans les échanges. C'est ce qu'il a fait dans le troisième set. Mais je le savais avant d'entrer dans le match et je n'ai pas vacillé.

Je crois bénéficier d'un large soutien dans le monde entier (ndlr: en référence au soutien du public pour Federer). Mais face à Federer, la donne change en raison de sa carrière et de tout ce qu'il a apporté à notre sport. Il est aimé. Il est apprécié. Il est respecté. Pour moi, il n'y a rien d'anormal dans le soutien qu'il peut recueillir. Je m'efforce d'apprécier le moment, de faire de mon mieux avec ma raquette, de me nourrir de l'énergie positive qui peut se dégager autour d'un tel match. Il n'y a aucune raison pour que je sois frustré!

Federer: "arrêter l'hémorragie"

ROGER FEDERER (SUI/3): Je l'ai déjà vu jouer aussi bien que ça dans le passé. Quand c'est comme ça, il faut essayer d'arrêter l'hémorragie. Comme il retourne très bien, ça peut aller très vite. J'ai essayé de jouer mieux et de livrer bataille. J'ai commencé à marquer plus de points au service. Quand il est devant, avec la confiance qu'il a, il est difficile à arrêter. J'avais bien sûr un plan, mais je n'ai pas pu le mettre en oeuvre, un peu par ma faute, un peu par la sienne.

Je sais qu'il n'est pas facile de le battre. Il est aujourd'hui la référence. L'an dernier, seul un Stan en "feu" a pu le stopper à Paris. Mais d'un autre côté, je me dis que Djokovic est le seul qui a pu me barrer la route lors des trois derniers tournois du Grand Chelem. Je me dis aussi que les choses auraient pu changer ce soir si j'avais joué un peu mieux. J'ai aussi le sentiment que Novak parvient à élever le niveau de son jeu à chaque fois qu'il m'affronte.

Federer: "je ne désarme pas"

Mais je ne désarme pas. Je suis capable de jouer cinq heures contre lui s'il le faut. Je me suis entraîné très dur ces dernières semaines pour être prêt à livrer de tels matches. Vous pensez peut-être que je suis trop vieux... Mais je n'ai envie maintenant que d'une seule chose: revenir l'année prochaine pour avoir une nouvelle chance de gagner ici devant ce formidable public.

agences/lper

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