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Roger Federer est de retour, et pas à moitié

Retour gagnant pour Roger Federer lors du Masters 1000 de Monte-Carlo. [Keystone - Sébastien Nogier]
Retour gagnant pour Roger Federer sur l'ocre monégasque. - [Keystone - Sébastien Nogier]
Septante-quatre jours sans aucun match ne changent pas la donne: Roger Federer demeure à 34 ans et demi un joueur d'exception.

Le Bâlois a signé à Monte-Carlo un superbe retour gagnant sur les courts pour sa première rencontre depuis sa demi-finale de l'Open d'Australie contre Novak Djokovic le 28 janvier dernier. Il s'est imposé 6-3 6-4 devant Guillermo Garcia-Lopez (ATP 38) pour se hisser en 8e de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo. Jeudi, il rencontrera l'Espagnol Roberto Bautista Agut (17).

Affûté, tonique, Roger Federer s'est livré sans retenue. Le Bâlois a su très vite contenir les assauts de l'Espagnol pour signer un succès sans histoire. Un succès acquis grâce à un premier break au 6e jeu facilité par deux doubles fautes de Garcia-Lopez.

Au second set, Federer a signé le break à 1-1 avant de dérouler tranquillement pour mener 5-1. Il fut toutefois cueilli à l'instant de servir pour le match à 5-2 par un jeu de retour étonnant de Garcia-Lopez. L'Espagnol pouvait ravir "blanc" l'engagement du Bâlois. Mais ce ne fut qu'un sursis. A 5-4, Roger Federer a su serrer sa garde pour conclure à 30 après 1h15' de match.

ats/fayet

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Le genou a tenu pour "une grande victoire"

"Cette victoire est une grande victoire !" C'est un Roger Federer rassuré - "soulagé ne serait pas le mot exact", dit-il -, qui s'est présenté devant la presse après son retour gagnant. "J'ai joué comme à l'entraînement. Sans retenue. Sans hésiter un seul instant avant d'aller à la pêche aux amorties, se félicite-t-il. Ce match fut un match riche en émotions. Il y a eu tout d'abord l'ambiance que j'ai perçue tout de suite. Il y a eu aussi cette fin de rencontre à bien négocier avec Garcia-Lopez qui est revenu au score."

Le plus important fut, bien sûr, son genou gauche. "Il a tenu", lâche-t-il. Opéré du ménisque interne sous anesthésie générale le 3 février dernier, Roger Federer n'a pas cessé de le tester ces dernières semaines, ces derniers jours. "On a toujours cherché à aller à la limite, qu'il s'agisse du physique avec Pierre Paganini, du tennis avec Severin Lüthi et Ivan Ljubicic ou de la physio avec Daniel Troxler. Il n'y a eu qu'une seule alerte: un épanchement après avoir effectué vingt services. Mais le lendemain, je n'avais plus aucune gêne. Maintenant, il faut voir comment mon genou va réagir après trois matches d'affilée, trois heures ou cinq heures passées sur le court. Mais je n'ai pas de grandes inquiétudes."

Inquiet, Federer l'a été, juste avant et juste après l'opération. "Il s'agissait de la 1re narcose de ma vie. Ce n'est pas évident à appréhender. Et lors des 2 heures qui ont suivi mon réveil, je me disais que ce n'était pas mon genou. J'ai eu peur pour la suite."