C’est tout sourire que le trio suisse est arrivé sur les bords de la Reuss accompagné de son capitaine Heinz Günthardt. A 3 jours du lever de rideau, les filles sont prêtes à en découdre, Timea Bacsinszky (WTA 17) en tête. La Vaudoise, qui n’a jamais caché son affection pour la compétition est prête à donner son meilleur sur le court, comme toujours. "Quand Heinz m’appelle, je réponds toujours présente quel que soit l’endroit où je me trouve. La Fed Cup est vraiment une compétition qui me tient à cœur. Je n’ai pas à me racheter de quoi que ce soit mais c’est un énorme honneur de jouer pour son équipe. Qu’importe que je sois numéro 1 ou 2".
Bacsinszky de retour au premier plan
Contrairement au premier tour à Leipzig où elle n’était pas en pleine possession de ses moyens, la Vaudoise a recouvré son meilleur niveau, comme en atteste sa demi-finale à Miami fin mars. "Je sais que je me prépare bien pour ce week-end et c’est ce qui est important. J’ai énormément travaillé physiquement pour revenir au plus haut niveau. C’était un début d’année compliqué pour moi mais je sens que ma blessure appartient au passé. Ce qui me fait plaisir, c’est d’avoir retrouvé un bon niveau tennistique aussi rapidement".
Et cela tombe bien. En l’absence de Bencic, tout repose sur les épaules de la Vaudoise. Pas de quoi toutefois affoler la guerrière de Belmont. "Au contraire, j’ai l’impression que l’on a moins de pression que les Tchèques car sans Belinda, on ne part pas favorites. Je suis certes mieux classée que les deux meilleures joueuses tchèques mais cela ne tient à rien et je n’ai pas de bonnes stats face à Barbora Strycova (33). C’est plutôt elles qui ont la pression car leur deuxième équipe est toujours plus forte que la nôtre. Mais on a des atouts : Viktorija (Golubic) n’aura rien à perdre et on va essayer de créer l’exploit avec les trois bonnes joueuses que nous sommes".
La chance de Golubic
Le forfait de "BB " a en effet changé la donne dans le camp suisse. Dans l’ombre de ses deux leaders, Viktorija Golubic (129) aura de grandes chances d’être alignée en simple, le samedi et le dimanche. Une éventualité qui n’effraie pas la jeune Zurichoise de 23 ans pourtant peu habituée à la lumière des projecteurs. "C’est un rôle nouveau pour moi même si ces dernières années je devais me tenir prête au cas où je devais jouer. Je me sens prête et excitée mais de manière positive. Je me réjouis de disputer un match à la maison. Cela se présente bien".
Heinz Günthard avait pourtant le choix d’appeler une 4e joueuse pour pallier l’absence de sa leader. Mais le capitaine zurichois a préféré s’en remettre à ses trois drôles de dames. "C’est difficile pour nous mais on a d’autres joueuses qui sont très fortes. On a déjà connu cette situation, en Pologne notamment (ndlr: Hingis, Bascinszky et Golubic avaient obtenu en avril 2015 leur promotion dans le groupe mondial). J'ai appelé Stefanie Vögele, qui m'a dit qu'elle était blessée. J'ai aussi téléphoné à Romina Oprandi mais elle m’a expliqué qu’elle n'était pas suffisamment en forme. On peut en appeler d’autres pour renforcer l’équipe mais cela ne sert à rien."
Quant à savoir si Martina Hingis pourrait être alignée en simple, le capitaine est catégorique: "Absolument, on a trois joueuses de simple et trois joueuses de double. On a tous les choix. Tout dépend du déroulement des matches." Martina Hingis, elle, ne semble pas emballée par cette option. La St-Galloise a précisé qu’elle jouerait en simple "seulement si les circonstances l’y obligeaient".
Lucerne, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud
Les Tchèques légèrement favorites
Bien que privée de Petra Kvitova et Lucie Safarova, l’équipe de République tchèque s’est montrée sereine et détendue en conférence de presse. "Avec l’absence de Bencic, nous sommes légèrement favoris, mais nous en avons l’habitude. Nous ne ressentons pas plus de pression", concède Petr Pala. Le capitaine pourra compter sur sa leader Karolina Pliskova, matricule 18 à la WTA et numéro 1 de son équipe en simple pour la 2e fois seulement de sa jeune carrière. Un statut qui ne l’effraie cependant pas. "Etre no 1, cela n'a rien de spécial. Contre le Canada qui n’alignait aucune joueuse du top-20, c’était un premier tour et notre tâche était plus facile. Je ne ressens pas de pression particulière même si nous affrontons une très bonne équipe". "Cette demi-finale s'annonce très ouverte et les matches vont être serrés", avance un Pala prudent.
Fed Cup, 1/2 (16-17.04)
République tchèque - Suisse
France - Pays-Bas
Finale: 12-13.11