Hingis: "Sion, un souvenir incroyable"

Il y a 18 ans sur le parking devant le Stade de Tourbillon à Sion, Martina Hingis, Patty Schnyder et Emmanuelle Gagliardi écrivaient l’une des plus belles pages du tennis suisse en se qualifiant pour la finale, devant près de 8’000 spectateurs survoltés. Le temps a passé, le trio a changé, mais l’ancienne princesse de Trübbach s’en souvient comme si c’était hier. "C’était une belle atmosphère, beaucoup de gens étaient présents dans le stade, c’était un sentiment incroyable. Lorsque nous avons fait notre entrée, nous avons eu droit à une standing ovation", confie-t-elle les yeux pétillants.

Une rencontre mémorable

En ce week-end de juillet 1998, les filles de Mélanie Molitor sont opposées à la France de Nathalie Tauziat et d’Amélie Mauresmo, qui fait ses grands débuts dans la compétition. Portées par l’euphorie et un public acquis à leur cause, les Suissesses ne tremblent pas malgré l’enjeu.

"Face à la France, on était favorites avec deux joueuses dans le top-10 (ndlr: Hingis et Schnyder), bien que nous disputions notre première demi-finale", rappelle Martina Hingis. "On avait un peu de pression car je savais que je devais remporter mes deux simples. Patty a extrêmement bien joué et au final, on a gagné 5-0 ! C’était incroyable", se remémore la St-Galloise, qui à l’époque, n’avait que 18 ans.

Une finale 18 après?

"Avec Patty (ndlr : Schnyder) et Emmanuelle (Gagliardi), l’état d’esprit était incroyable. On a su gravir les échelons, en partant de la 2 division pour ensuite accéder à la finale. C’était un bel accomplissement".

La suite, on la connait: défaite en finale face à l’Espagne au bout du suspense (2-3). Un souvenir encore présent pour la spécialiste du double qui rêve cette fois-ci d’une fin heureuse. Mais avant l’apogée, il faudra passer l’obstacle tchèque. Une tâche compliquée mais pas impossible. "Si Martina arrivait à participer à une nouvelle finale, ce serait assez génial pour elle", glisse d’ailleurs Christiane Jolissaint, cheffe de la délégation suisse. Réponse sur le terrain dès samedi (13h00 sur RTS Deux) avec l’entrée en lice de Timea Bacsinszky face à Barbora Strycova.

Lucerne, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud