En cas de succès, Djokovic rejoindrait dans la légende Donald Budge, Rod Laver, Fred Perry, Roy Emerson, Andre Agassi, Roger Federer et Rafael Nadal, les sept joueurs à avoir les quatre tournois du Grand Chelem à leur palmarès.
La répétition des tentatives ne fait qu'ajouter à la pression colossale qui pèse sur les épaules du Serbe. S'il l'emporte dimanche, jamais personne n'aura attendu aussi longtemps, douze participations, pour soulever enfin la Coupe des Mousquetaires. Federer avait perdu trois finales avant de gagner à son onzième essai.
Le souvenir de Rome
Le pronostic pour dimanche n'est plus aussi facile à établir depuis le 15 mai et la finale de Rome. Battu douze fois en treize matches par le no 1 mondial depuis 2012, Murray a enfin desserré l'emprise du Serbe en le dominant (6-3 6-3) au Foro Italico. C'était la première fois qu'il le domptait sur terre battue après quatre échecs, dont un en demi-finale de Roland-Garros en 2015 (cinq sets).
Cela ne fait pas de l'Ecossais le favori. Le bilan des face-à-face reste très favorable à Djokovic (23-10), même si celui des finales est nettement plus serré: 9-7, dont 4-2 en finale de Grand Chelem, Melbourne ayant été le cadre de toutes les défaites de Murray, vainqueur à l'US Open en 2012 et à Wimbledon en 2013. Mais au moins tout ne paraît pas joué d'avance comme au dernier Open d'Australie, enlevé par le Serbe en trois sets.
En conséquence, les légers bâillements suscités parfois par cette affiche récurrente entre deux joueurs trop ressemblants - c'est le deuxième "tube" le plus souvent joué en finale de Grand Chelem (7 fois), à égalité avec les Djokovic-Nadal, derrière les fameux Federer-Nadal (8) - ne sont pas de mise cette fois-ci.
afp/alt