Le natif de Belgrade est devenu le huitième joueur à avoir gagné tous les tournois majeurs, le cinquième de l'ère Open (dès 1968) après Rod Laver, Andre Agassi, Roger Federer et Rafael Nadal. Encore plus fort que le trio Agassi-Federer-Nadal, il a réussi à rafler les quatre "Majors" à la suite, soit un Grand Chelem à cheval sur deux ans.
Bien conscient de l'importance de cette finale, Novak Djokovic a mis un set à entrer dans la partie, le temps d'évacuer une évidente crispation. Mais après avoir effacé une balle de break d'entrée de seconde manche, d'une montée au filet conclue par un smash, le no 1 mondial s'est soudainement réveillé. Et dès lors, il n'y a eu plus qu'un homme sur le terrain.
Murray impuissant contre Djokovic
Le Serbe a étouffé physiquement et mentalement son adversaire, agressé à quasiment chaque frappe. Un Andy Murray qui, après avoir beaucoup couru durant toute la quinzaine, n'avait pas assez de jus pour rivaliser.
Les trois dernières manches ont ainsi tourné à l'exécution pour le malheureux Ecossais, encore une fois barré par sa bête noire serbe, qui lui a infligé dimanche sa cinquième défaite en finale d'un Grand Chelem (huit défaites en tout pour Andy Murray à ce stade-là, pour seulement deux succès).
Un coeur pour le public parisien
Et alors qu'on attendait une rude bataille pour cette finale, il n'en a rien été. Avec un break d'entrée de quatrième manche, réussi grâce à un énième retour canon, Novak Djokovic a quasiment tué ce qui restait de suspense. Le Serbe s'est certes un peu précipité au moment de conclure, lorsqu'Andy Murray est revenu de 5-2 à 5-4. Toutefois, malgré une grosse nervosité sur le jeu suivant, il a réussi à boucler l'affaire sur sa troisième balle de match, poussant son adversaire à la faute après 3h03 de jeu.
Novak Djokovic pouvait alors se laisser tomber sur la terre battue parisienne, sur laquelle il a ensuite dessiné un coeur avec sa raquette, en remerciement au public qui n'a cessé de l'encourager dimanche.
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ats/jbla