Pourtant convaincante jusqu'ici à New York, Belinda Bencic n'a jamais existé vendredi dans la touffeur du Grandstand. Prise à la gorge dès les premiers échanges, dominée en puissance, elle a rapidement perdu patience. Et entre ses fautes directes et les coups gagnants de son adversaire, il n'y a pas eu de match.
Et dire que Johanna Konta avait failli abandonner au tour précédent. Victime d'un gros coup de chaud, elle était restée longtemps prostrée sur le court, pantelante, avant d'être soignée et de s'imposer au courage face à Tsvetana Pironkova. Deux jours plus tard, la joueuse de Birmingham est apparue requinquée, à la hauteur de son niveau de jeu de la saison, la meilleure de sa carrière avec notamment une demi-finale à l'Open d'Australie.
Belinda Bencic, elle, n'a pas été à la hauteur de son talent. Retombée au 26e rang mondial après plusieurs blessures, la St-Galloise n'a manifestement pas encore retrouvé le rythme pour affronter les meilleures joueuses du monde. Cela a suffi pour ses deux premiers tours à l'US Open - Samantha Crawford et Andrea Petkovic -, mais pas contre une joueuse "en feu", comme l'a été vendredi Johanna Konta.
ats/jbla
Bencic: "j'ai encore besoin de travailler"
"A quasiment chaque frappe, elle (réd: Konta) m'a mise en difficulté. Et comme je n'arrivais pas non plus à lire son service, cela s'est avéré très difficile", a reconnu Belinda Bencic. "J'ai bien essayé de casser son rythme, mais il n'y avait rien à faire. Sur ce match, elle a évolué plusieurs niveaux au-dessus de moi", a-t-elle noté.
"J'ai encore besoin de travailler pour retrouver mon meilleur niveau. Ce sont des détails qu'il faut améliorer. Mais ce sont eux qui font la différence lors d'un match", a-t-elle relevé. "Je suis forcément déçue d'être éliminée. Mais après ces longs mois de blessure, c'est déjà pas mal d'avoir gagné deux matches. Je n'ai pas non plus ressenti de douleurs durant la semaine (réd: elle a souffert cette année du dos et du poignet). Et ça, c'est très positif", a-t-elle assuré.