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Federer dos au mur avant la tournée US

Federer aurait essuyé une larme à sa sortie du court. [REUTERS - Denis Balibouse]
Le no5 mondial aurait essuyé une larme à sa sortie du court. - Suivez ce vendredi, dès 15h sur ce site, les quarts de finale Granollers (ESP) - Haase (NED) et F.Lopez (ESP) - WAWRINKA (SUI)! - [REUTERS - Denis Balibouse]
A Gstaad, Roger Federer a vécu sa défaite contre Daniel Brands comme un véritable traumatisme. Il avait le sentiment d'avoir trahi "son" public en tombant d'entrée de jeu dans le tournoi où il avait remporté il y a 9 ans son premier titre en Suisse.  Il aurait même essuyé une larme à sa sortie du court.
Federer a eu tout le soutien du public. En vain. [Peter Schneider]
Federer a eu tout le soutien du public. En vain. [Peter Schneider]

Cette défaite face à l'Allemand lui a enseigné une cruelle vérité: il accuse aujourd'hui un déficit énorme sur le plan physique qui lui interdit d'exprimer son talent comme il le faisait si bien alors.

Blessé au dos à Indian Wells en février, Roger Federer s'est accordé une coupure de 7 semaines avant d'attaquer la saison sur terre battue en mai à Madrid. Lors de cette coupure, la première aussi longue qu'il prenait à ce stade de la saison, il entendait passer des heures à l'entraînement, renforcer son corps, revoir ses gammes, un "luxe" qu'il n'avait pas pu se permettre l'an dernier en raison des Jeux olympiques de Londres. Mais un "luxe" nécessaire dans un sport où l'on ne cesse de croiser aujourd'hui des "armoires à glace", à l'image de Daniel Brands justement.

Manque de vivacité

Jeudi, Federer a payé cash son manque de vivacité. Ses 4 erreurs à la volée qui ont donné le break à Brands au second set en furent le parfait exemple. Face à un joueur qui tape aussi fort dans la balle, il  convient de témoigner d'une rigueur extrême dans son placement. Seulement avec son dos qui avait nouveau lâché 8 jours plus tôt à Hambourg contre ce même Brands, Roger Federer se retrouvait à Gstaad dans la peau du funambule sans filet.

Consolider son dos avant de s'investir pleinement dans l'entraînement: telle est l'unique alternative qui s'offre aujourd'hui à Roger Federer. Une alternative qui le conduit à opérer un choix déchirant. La sagesse lui commanderait de faire l'impasse sur la tournée américaine et donc sur l'US Open, quitte à ne pas égaler le record des 56 tournois du Grand Chelem de rang disputés par Wayne Ferreira. Acceptera-t-il, lui qui accorde tant d'importance à l'histoire du tennis et à ses records, à consentir ce "sacrifice" ?

si/bao

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