Revoilà Timea Bacsinszky. La Vaudoise, classée 60e dans la
hiérarchie mondiale, effectuera ce week-end à Zurich à l'occasion
du match Suisse-Allemagne son retour à la compétition. Elle ne sait
pas si elle trouvera grâce aux yeux du capitaine Severin Lüthi,
mais affirme être prête à tenir son rang.
La Vaudoise de 19 ans n'a plus joué depuis une défaite concédée au
1er tour du tournoi du Luxembourg, le 21 octobre dernier. «Ca
fait beaucoup !», lance-t-elle. Plâtrée durant trois semaines
en novembre en raison d'une inflammation de l'aileron rotulien d'un
genou, elle avait été contrainte de renoncer à l'Open d'Australie
en raison d'un déficit de préparation.
«Je pouvais tapoter dans la balle en décembre, mais sans
bouger. Je m'entraîne à fond depuis deux semaines», souligne
la droitière de Belmont, qui ne ressent pas de pression
particulière. «De toute façon, il n'y a pas de bon moment pour
revenir après une blessure. Mais je n'aurais pas pu rêver mieux.
L'ambiance est excellente, et je sais que je bénéficierai d'un gros
soutien», explique Timea Bacsinszky, qui suit avec plaisir
«des cours intensifs de suisse allemand» depuis lundi en
compagnie de Patty Schnyder (WTA 16), Stefanie Vögele (WTA 124),
Nicole Riner (WTA 405) et Severin Lüthi.
Revenir sans forcer
«J'aurais pu jouer en Australie.
Mais cela n'aurait servi à rien de prendre un tel risque,
poursuit-elle avec sagesse. J'ai souffert en regardant le tournoi à
la télévision, mais ma santé est bien plus importante qu'une
participation à un Grand Chelem. Je voulais revenir en forme le
plus vite possible, sans forcer toutefois. Je me sens parfaitement
bien désormais. Je suis prête à jouer trois matches en deux jours
si nécessaire.»
Perturbée dans sa préparation, Timea Bacsinszky se veut par
ailleurs prudente au moment d'évoquer ses ambitions pour l'année.
«J'ai beaucoup à prouver en 2009. Mon objectif premier est de
rester au contact du top 50 pendant la première moitié de la
saison. Je sais très bien que je peux me retrouver au-delà de la
100e place si j'enchaîne les mauvais résultats. Mais si mon genou
tient (réd: Timea Bacsinszky ne connaît pas la nature exacte ni la
cause de ses maux), je viserai plus haut. Ce serait génial de faire
partie des 30 meilleures en fin d'année», glisse-t-elle.
si/bao
Un double retour
La Vaudoise sera par ailleurs doublement de retour sur le court en dur installé dans la Saalsporthalle. Elle avait en effet fait l'impasse sur une compétition qui lui tient particulièrement à coeur l'an dernier afin de se consacrer à sa carrière personnelle. Bien lui en a pris, puisqu'elle a gagné 70 places durant une année 2008 qu'elle achevait à la 53e place de la hiérarchie mondiale.
Timea Bacsinszky avait fait ses débuts en Fed Cup à tout juste 15 ans, au Canada en juillet 2004. La Suisse s'était alors imposée 3-2, grâce notamment au point glané par la Vaudoise aux dépens de Marie-Eve Pelletier. «Le match contre la Slovaquie (réd: en avril 2005 à Neuchâtel) constitue cependant mon meilleur souvenir dans la compétition. A 15 ans, j'avais gagné les trois points pour mon pays. Il s'agit même du meilleur week-end de ma vie», se souvient-elle, rêvant sans doute que l'histoire se répète à Zurich.