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Toutes admiratives devant le retour de Clijsters

Kim Clijsters impressionne ses camarades pour son retour au jeu.
Kim Clijsters impressionne ses camarades pour son retour au jeu.
Revenue au tennis en août après deux ans d'absence et une maternité, Kim Clijsters jouera vendredi les demi-finales de l'US Open face à Serena Williams. Ses camarades sont impressionnées par ce retour, à commencer par... Serena.

Kim Clijsters, qui rencontre Serena Williams (no2) vendredi en
demi-finales de l'US Open, fait beaucoup parler d'elle depuis son
retour sur les courts en août, après deux ans de retraite durant
laquelle elle est devenue maman. Son adversaire pour une place en
finale à Flushing Meadows, où elle est tenante du titre, n'est
d'ailleurs pas la moins bavarde...



Serena Williams (USA/fin mars à Miami, au lendemain de
l'annonce par Clijsters de son retour):
Je pense
qu'elle va être capable de retrouver le niveau qu'elle avait avant
sa retraite et peut-être même un niveau encore meilleur. Kim a
toujours été une joueuse forte et une vraie battante.




Marion Bartoli (FRA/première joueuse battue par Clijsters
pour son retour, au 1er tour à Cincinnati, une semaine après la
victoire de la Française à Stanford):
Je ne savais pas
à quoi m'attendre. Je ne l'ai pas vue depuis deux ans. J'ai mal
commencé car j'essayais de comprendre ce qu'elle faisait au lieu de
jouer mon jeu. Quand j'ai compris sa tactique, j'étais menée 4-0.
C'était un très mauvais tirage.




Dinara Safina (RUS/éliminée au 3e tour): Pour
la centième fois, je vais répondre à cette question. Je peux juste
dire que si elle est heureuse de revenir, je suis contente pour
elle. C'est une super joueuse, une super athlète. C'est tout ce que
je peux dire en tant qu'amie.




Amélie Mauresmo (FRA/éliminée au 2e tour):
C'est surprenant de la revoir à ce niveau après deux ans, mais
elle est encore jeune (26 ans). Cela se voit que son corps tient
bien le coup. En plus, elle a bien planifié son retour, sans
laisser de place au hasard. Elle a pris un préparateur physique, un
kiné, un entraîneur... Elle a mis toutes les chances de son côté.
Son retour est super, pour vous (les journalistes), mais pour nous
aussi (les joueuses). C'est une super fille, sympa, elle amène des
choses positives.




Marion Bartoli (FRA/avant son élimination au 2e tour par
Clijsters):
Son retour fait plaisir à tout le monde ?
Vous voulez dire aux journalistes... Je ne suis pas du tout
surprise par la qualité de son retour car elle possède un physique
vraiment exceptionnel. C'est la seule à être capable de faire ça
dans le circuit à cause de son physique hors norme. C'est un
phénomène. Mais j'avoue que moi, quand je serai maman et mariée, je
n'aurai pas envie de revenir sur les terrains.




Serena Williams (USA/au début de l'US Open):
On dirait qu'elle a pris une semaine de vacances, pas deux ans
de pause. Je suis contente pour elle et ça me donne envie de
travailler encore plus dur. Elle n'a rien perdu, rien de rien. Je
pense que c'est super pour le tennis féminin.




Venus Williams (USA/avant son élimination par Clijsters en
1/8):
Elle est talentueuse et a beaucoup de
détermination, combinez les deux et vous avez forcément du grand
tennis. Elle vit son rêve sur et en dehors du court, c'est le top
pour elle. Elle joue vraiment très bien. Mais pour être honnête, je
ne me suis pas beaucoup attardée sur ses résultats (de
l'été)...




Serena Williams (USA/avant la demi-finale qui les oppose
vendredi):
J'ai vu à quel point elle se déplaçait
bien. Il semble qu'elle est plus rapide qu'elle ne l'était avant
(d'arrêter la compétition). (En blaguant) Je me dis que je devrais
peut-être avoir un bébé et comme ça je pourrais revenir plus
rapide. (Sérieuse) Je ne sais pas si elle est plus rapide, mais
assurément elle n'a rien perdu."




afp/dbu

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Wickmayer, une autre Belge à l'interview

La jeune Belge Yanina Wickmayer (19 ans et 50e WTA), qualifiée pour les demi-finales de l'US Open, estime que le décès de sa mère, quand elle n'avait que 9 ans, a fait d'elle "une combattante sur le court". Après ce drame, elle et son père sont partis vivre deux ans et demi en Floride, où son goût pour le tennis s'est développé.

- Quelle est l'influence de vos compatriotes Kim Clijsters et Justine Henin, qui a une histoire assez similaire à la vôtre ?
YANINA WICKMAYER: C'est vrai, nos deux histoires se ressemblent. Justine a très bien affronté le décès de sa mère et lui a dédié beaucoup de victoires. Je la respecte beaucoup. Elle aide les autres en dehors des courts. J'apprécie également ce qu'elle a fait pour le tennis belge. C'est une grande championne, peut-être va-t-elle revenir sur les courts, peut-être pas... J'ai plus de contacts avec Kim. Je ne sais pas pourquoi... Peut-être parce que nous venons toutes les deux de la même partie de la Belgique (La Flandre, Henin étant Wallonne). Lorsque que Kim jouait (avant son départ en mai 2007), j'étais encore junior et avant l'US Open, je ne l'avais jamais vue jouer un match dans un tournoi où j'étais inscrite. C'est une expérience énorme pour moi d'être avec elle sur le tournoi, de voir comment elle joue, comment elle se prépare. J'espère que l'on se rencontrera en finale, mais il faut voir les choses en face: on a chacune une demi-finale très difficile.

- Parliez-vous anglais avant votre départ pour la Floride à neuf ans ?
YANINA WICKMAYER: Pas un mot. Mes débuts étaient plutôt difficiles. Les professeurs ont commencé à m'apprendre ce qu'était un "forehand" (coup droit) et un "backhand" (revers). J'essayais de comprendre les autres en traduisant sur ordinateur. Chaque nuit j'étais débordée, juste à traduire le vocabulaire. C'était dur, mais en même temps, assez enthousiasmant d'apprendre une nouvelle langue. Mois après mois, j'ai commencé à vraiment adorer le tennis. J'appréciais énormément de travailler dur et de jouer des heures durant.

- Dans quelle mesure le décès de votre mère a aidé la joueuse que vous êtes? YANINA WICKMAYER: Ça m'a donné une mentalité de combattante sur le court. Je suis quelqu'un qui n'abandonne jamais. Je connais la vie et peut-être que dans ma tête, je suis plus âgée que certains ne le pensent. Parfois ce n'est pas facile pour moi, je rêverais d'être comme les autres filles de 19 ans et de profiter des choses. Mais c'est la vie, les choses nous tombent dessus et j'ai réussi à faire avec. Sur le terrain j'apprécie chaque minute, chaque instant.

US Open dames, demi-finales (vendredi)

Y.Wickmayer BEL - C.Wozniacki DEN/9

K.Clijsters BEL/WC - S.Williams USA/2