Ivanovic et Henin en finale à Roland Garros

Jeudi, Ivanovic, dont c'était la première demi-finale en Grand
Chelem à 19 ans, n'a pas tremblé pour expédier une N.2 mondiale
très décevante, pourtant rôdée à l'atmosphère des grands
rendez-vous, même si elle n'avait encore jamais atteint ce stade à
Roland-Garros.



La Moscovite, 20 ans, championne à Wimbledon (2004) et à l'US Open
(2006), est passée complètement à côté de sa demi-finale,
commettant beaucoup trop de fautes directes (25) pour inquiéter son
adversaire, assurée d'obtenir lundi son meilleur classement (4e en
cas de victoire samedi, 6e en cas de défaite).



Solide au service, percutante en retour et dotée d'une frappe très
lourde en coup droit, Ivanovic cristallise à la perfection les
qualités de la nouvelle génération de championnes. Elle s'était
révélée à Roland-Garros il y a deux ans en atteignant les quarts de
finale après avoir battu Amélie Mauresmo au passage. Cette année,
la jeune Serbe a été l'une des joueuses les plus en vue sur terre
battue, avec notamment une victoire au tournoi de Berlin.

"J'ai fait un super match"

"Je ne m'attendais pas à ça mais je suis évidemment preneur
(rires). J'ai beaucoup progressé sur le plan physique ces derniers
mois, ce qui est très important en Grand Chelem, surtout sur terre
battue. Aujourd'hui, j'ai fait un super match, je m'attendais à un
match très difficile, je savais que je devais être agressive dès le
début, mon service fonctionnait bien et j'ai fait un minimum
d'erreurs", a commenté la Serbe de 19 ans.



Les références de Sharapova étaient en comparaison très pauvres.
Au repos pendant deux mois pour soigner une tendinite à une épaule,
elle n'avait fait son retour que la semaine précédent
Roland-Garros, à Istanbul où elle s'était inclinée en demi-finale.
Arrivée à Paris sans savoir à quoi s'attendre, la Russe a réussi un
parcours au-delà des attentes, sur une surface qui est loin d'être
sa meilleure et malgré une gêne persistante à une épaule.

Henin aussi expéditive

Comme Ivanovic, Justine Henin ne s'est pas
éternisée sur le Central pour atteindre sa quatrième finale à
Paris. Assurée de rester N.1 mondiale après les résultats de jeudi,
la Wallonne de 25 ans l'a emporté lors de ses trois dernières
apparitions en finale.



Au vu de sa prestation face à Jankovic, elle est plus que jamais
en course pour un quatrième titre en cinq ans après ses sacres de
2003, 2005 et 2006. Si elle l'emporte samedi, elle deviendrait
seulement la deuxième joueuse de l'après-guerre à enchaîner trois
victoires de suite à Roland-Garros, après Monica Seles au début des
années 90.



Jeudi, elle a remporté son sixième succès en six rencontres face à
Jankovic, 4e joueuse mondiale et dont c'était la deuxième
demi-finale de Grand Chelem après celle à l'US Open l'année
dernière.



Justine Henin en est donc désormais à 16 matches remportés
consécutivement en deux sets à Roland-Garros. De quoi aborder la
finale en toute confiance. «Je suis satisfaite de mon niveau de
jeu. Mais l'important, c'est l'envie, la motivation. Les finales de
Roland-Garros sont toujours de grands jours pour moi», expliquait
la Belge, qui s'attend à une finale difficile.



afp/tou