Timea Bacsinszky passe à la trappe d'entrée

Katarina Srebotnik (WTA 21) est une adversaire que Timea
Bacsinszky ne maîtrise pas (encore). Pour la 3e fois en autant de
duels, la Vaudoise a quitté le court dans la peau de la
perdante.



Sans vraiment démériter, Timea a payé cher son manque de
compétition. Elle n'avait en effet plus joué de match depuis sa
défaite au 3e tour de l'US Open (fin août) face à la Russe Dinara
Safina et ça s'est traduit dans les faits. La no2 helvétique n'a
jamais pu ravir le service de la Slovène. Elle a sans doute manqué
le coche à 3-3 dans la seconde manche, lorsqu'elle n'a pas su
concrétiser deux balles de break...

La parole à Timea

TIMEA BACSINSZKY: Je suis très énervée! A
l'US Open, j'étais en grande forme et à cause de cette sinusite je
n'ai pas pu enchaîner. Mais depuis 2 semaines, je m'entraîne très
bien.



Depuis mon arrivée samedi à Zurich, j'ai gagné chaque set
d'entraînement que j'ai disputé contre des joueuses mieux
classées... Srebotnik a bien joué, mais par moments, je lui offre
des points gratuits comme sur les 4 balles de break que je me suis
procurées. C'est très frustrant. Durant la pause hivernale, je vais
travailler tous les secteurs de mon jeu et surtout le retour, mon
point faible.

BEAT RITSCHARD SE CONFIE



Nostalgie au Zurich Open



Une page d'histoire va se tourner au lendemain du 25e Zurich Open.
Les organisateurs ont en effet renoncé à une édition 2009 mais ils
envisagent de revenir sur le devant de la scène en 2010 Pendant un
quart de siècle, les meilleures joueuses du monde ont évolué à
Zurich.



Le palmarès est d'ailleurs impressionnant. Henin, Venus Williams,
Davenport, Sharapova, Hingis, Schnyder ou encore Graf ont remporté
ce tournoi. Beat Ritschard a vécu tous ces moments dans différents
costumes. De chauffeur à directeur du tournoi, poste qu'il occupe
aujourd'hui, il se souvient avec nostalgie. Il se confie.



tsrsport.ch: Quel sentiment vous anime pour
ce dernier Zurich Open dans ce cadre?



BEAT RITSCHARD: Il y a bien sûr pas mal
d'émotions et toute l'équipe qui travaille avec moi le ressent
également. Plusieurs facteurs expliquent notre désistement pour
2009, comme le coût excessif de la manifestation. En outre,
l'intérêt du public est à la baisse depuis quelques années. La
concurrence est féroce à Zurich avec tous les événements qui y sont
proposés. Le caractère toujours plus agressif des spectateurs est
aussi une raison. Certaines personnes provoquent des scandales pour
pas grand-chose! C'est décevant.



tsrsport.ch: Il n'y aura pas de tournoi en
2009 mais qu'envisagez-vous dès 2010?



BEAT RITSCHARD: Nous avons mis sur pied un
nouveau projet mais nous devons décider de sa faisabilité ou pas.
Nous voulons trouver la solution idéale pour un tournoi à Zurich.
Peu importe qu'il soit organisé en mars, en juin, sur terre battue
ou en outdoor, ça doit être une manifestation qui rencontre du
succès. Nous sommes bien sûr en discussions continuelles avec la
WTA, mais nous sommes en concurrence avec d'autres villes. Le
marché asiatique est notamment très intéressé.



tsrsport.ch: Quel est votre meilleur souvenir
en 25 ans de Zurich Open?



BEAT RITSCHARD: Il y en a beaucoup mais les
quatre éditions entre 1998 et 2001 étaient incontestablement les
meilleurs moments de ce tournoi. La compétition se déroulait alors
au Schluefweg à Kloten et le stade était complet quasiment toute la
semaine. C'était incroyable. Quelques années auparavant, le tournoi
était passé dans la catégorie supérieure (Tier I) et à ce
moment-là, on travaillait toute la nuit, c'était des instants assez
magiques.



tsrsport.ch: Quelle joueuse vous a laissé le
meilleur souvenir?



BEAT RITSCHARD: Sans hésiter, je dirais Steffi
Graf. J'ai vraiment eu une relation privilégiée avec elle et
d'ailleurs on a gardé le contact. Il y a également eu des très bons
moments avec les soeurs Maleeva. Manuela et Katerina seront
d'ailleurs présentes samedi à Zurich. Jana Novotna était aussi très
sympathique. Avec les jeunes joueuses d'aujourd'hui, c'est un peu
différent.



tsrsport.ch: A l'inverse, une joueuse vous
a-telle déçu par son attitude?



BEAT RITSCHARD: (rires). Certainement, mais en
tant que directeur du tournoi, je n'ose rien dire. No
comment!



tsrsport.ch: Pour conclure, avez-vous une
anecdote particulière à nous dévoiler?



BEAT RITSCHARD: Oui et cela concerne Steffi Graf.
A l'époque où le tournoi se déroulait à la Saalsporthalle de
Zurich, il n'y avait qu'un court. Pour s'entraîner sans être
dérangée, elle a demandé à pouvoir jouer à 5h30 du matin! Chaque
jour, on devait ouvrir la salle pour elle. Ce qui était encore plus
incroyable, c'est qu'une dizaine de supporters italiens de
l'Allemande assistaient à tous ses entraînements le matin aux
aurores!



De Zurich, Stéphane Altyzer