Serena Williams est un rouleau compresseur lancé vers la conquête d'un 15e titre du Grand Chelem. L'Américaine surfe sur la vague d'un été sans fin (2 titres à Wimbledon, titre à Stanford, 2 médailles d'or aux Jeux olympiques) et semble tout droit partie pour un quatrième sacre à New York, son premier depuis 2008. Seules sa soeur Venus (en 2000) et l'Allemande Steffi Graf (en 1988) ont réussi le triplé Wimbledon-JO-US Open la même année.
Qu'on en juge par les chiffres, réellement impressionnants: elle a concédé seulement 16 jeux pour arriver en demi-finale, soit 3,2 en moyenne par match, signé une série de 23 jeux remportés consécutivement, étalés sur trois matches, son 3e tour (4-4 dans la première manche contre Ekaterina Makarova avant de gagner 6-4, 6-0), son 8e de finale (6-0, 6-0 face à Andrea Hlavackova) et son quart (elle a mené 3-0 contre la Serbe Ana Ivanovic avant de l'emporter 6-1 6-3).
"Je ne fais pas attention à ces statistiques", a souligné Williams, qui est celle ayant servi le plus d'aces dans le tournoi (41). "Son service est trop bon, a pu constater Ivanovic. Serena a toujours eu un bon service, mais là elle rentre plus de premiers services qu'avant, elle a la puissance, la régularité et le placement. Je serai très surprise si elle ne gagnait pas le tournoi", a indiqué la Serbe, éphémère no1 mondiale en 2008.
Les choses sérieuses vont commencer
Le pire, c'est que l'Américaine de bientôt 31 ans a annoncé qu'elle allait maintenant s'atteler à la tâche avec plus de "sérieux". "J'ai l'impression que je vais être plus concentrée et commencer à jouer du "tennis à la Serena" aux prochains tours, a dit la native de Californie. Je ne crois pas avoir bien joué au début du tournoi même s'il y a eu une amélioration depuis deux matches."
Errani, qui n'a jamais gagné contre Williams (3 défaites), est prévenue. La première Italienne à entrer dans le dernier carré de Flushing Meadows (dans l'ère Open), au détriment de sa compatriote, meilleure amie et partenaire de double Roberta Vinci (WTA 19), réalise à 25 ans la meilleure saison de sa carrière (4 titres), qu'elle met au crédit d'un changement de raquette. Celle qui était 45e mondiale au début de la saison devrait passer à la 8e place après l'US Open. Un sacré bond. Assez haut pour franchir le mur Serena?
Dans l'autre demi-finale, Maria Sharapova (WTA 3) espère effacer face à Victoria Azarenka (WTA 1) son mauvais souvenir de la finale de l'Open d'Australie. "Elle m'a battu assez facilement en Australie (6-3 6-0) et j'adorerais prendre la revanche en Grand Chelem", a indiqué la Russe, qui jouera sa première demi-finale à New York depuis 2006, l'année de son seul titre. Si Sharapova et Errani parviennent à battre des adversaires mieux classées, elle auront rendez-vous en finale, comme à Roland-Garros.
afp/tai