Federer dit "arrivederci" dès les huitièmes de finale

Roger Federer a été vaincu dès les huitièmes du Masters 1000 de Rome. Le  Bâlois a plié 4-6 7-6 (7/2) 7-6 (7/4) devant le Français Richard Gasquet, encaissant son revers le plus précoce en tournoi cette année.

Gasquet (ATP 14) a fait la différence dans les instants décisifs grâce à son revers toujours magnifique. Il s'offre Federer pour la deuxième fois de sa carrière en neuf affrontements... six ans après un premier succès, sur terre battue déjà, à Monte Carlo.

Le vainqueur de 16 tournois du Grand Chelem regrettait d'avoir laissé passer une occasion de gagner à 4-2, service à suivre dans la deuxième manche. "Ca arrive, mais c'est décevant... Je n'aurais pas dû perdre ce match". Mais le Bâlois ne veut pas s'inquiéter pour Roland-Garros et promet de "s'entraîner beaucoup pour le French. Si j'avais gagné 6-4, 6-3 tout le monde aurait été relax, il n'y a pas de quoi paniquer".

De mauvais augure

Hormis le tandem Rafael Nadal-Novak Djokovic qui ont battu Federer à six reprises cette année à eux deux, Gasquet est le deuxième joueur à battre le Bâlois cette année. L'autre avait été l'Autrichien Jürgen Melzer à Monte-

Carlo. Federer avait par ailleurs connu une chaude alerte au récent Masters 1000 de Madrid en devant écarter une balle de match au 2e tour devant Feliciano Lopez.

Le Suisse n'a visiblement pas encore trouvé ses marques cette saison sur terre battue, un constat pas forcément réjouissant à l'approche de Roland-Garros. L'an passé, il s'était déjà incliné prématurément à Rome, tournoi qu'il n'a jamais gagné, au 2e tour devant Ernests Gulbis.

Gasquet plus tranchant

Dans ce match de qualité inégale, Federer a assuré ses jeux de service avec dans l'ensemble moins de difficulté que Gasquet. Mais ce dernier s'est par moments montré génial dans l'échange, comme lors de ce merveilleux coup droit croisé dans le tie-break du set décisif, qui lui permettait de se détacher à 5/3 alors qu'il semblait dans une situation sans issue, acculé en fond de court. Dans le tie-break de la manche précédente, Federer avait creusé lui-même sa tombe en sortant plusieurs coups des limites du terrain.

si/lper