Roger Federer demeure un champion d'exception. Malmené par Nikolay Davydenko (ATP 49) en demi-finale à Rotterdam, le no 3 mondial a donné la leçon à Juan Martin Del Potro (ATP 10) en finale pour s'offrir le 71e trophée de sa carrière. Il s'est imposé 6-1 6-4 en 1h26' face à un Argentin pourtant impressionnant la veille face à Tomas Berdych (ATP 7).
Le Bâlois de 30 ans se rapproche ainsi un peu plus du troisième joueur le plus titré de l'histoire, John McEnroe (77 sacres), dans un classement mené par Jimmy Connors (109). 2012 est par ailleurs la douzième année consécutive dans laquelle il s'adjuge au moins un titre.
"Un grand début de saison"
Incapable de produire son meilleur tennis le week-end précédent en Coupe Davis sur la terre battue de Fribourg, Roger Federer a su rebondir avec panache dans l'Ahoy Arena de Rotterdam. L'homme aux seize trophées du Grand Chelem y a remporté son 18e titre en indoor, où il reste sur sept finales victorieuses.
Le Bâlois est même invaincu en indoor sur des surfaces dures depuis sa finale perdue lors de l'édition 2010 du
Masters 1000 de Paris-Bercy, soit une série de 25 matches remportés. Il s'est adjugé cinq titres consécutifs en salle: Masters en 2010, Bâle, Paris-Bercy et Masters en 2011 puis Rotterdam, où il n'était plus revenu depuis son triomphe de 2005.
"Je savais que je me sentirais à l'aise ici. C'est incroyable qu'il m'ait fallu sept ans pour venir défendre mon titre", relevait-il sur le court. "J'espère que l'attente ne sera pas aussi longue avant ma prochaine apparition. Mais, si cela devait être le cas, cela signifierait que je jouerai encore dans sept ans", s'amusait Roger Federer, qui estimait avoir connu "un grand début de saison."
Doutes rapidement levés
Au bord de la rupture face à Nikolay Davydenko, Roger Federer a livré le match quasi parfait dimanche. Sa tâche s'annonçait pourtant ardue: son adversaire n'avait perdu que 18 points sur son service dans ses deux matches précédents. Mais l'ascendant psychologique qu'il possède sur Juan Martin Del Potro (9 victoires en 11 matches) s'est confirmé.
Le Bâlois, qui a produit un tennis offensif varié et aérien malgré un pourcentage de premières balles de service bien faible (49 %), a rapidement levé les doutes dans cette finale.
si/adav
ATP Rotterdam, finale
R.Federer SUI/1 b. JM.Del Potro ARG/3 6-1 6-4