Attention mesdames, Justine Henin est de retour

La Belge Justine Henin, éloignée des courts pendant près de six mois en raison d'une blessure, retrouve avec appétit la compétition à partir de lundi à l'Open d'Australie, où elle avait atteint la finale l'an dernier pour son retour de retraite anticipée.

"Cela va être une grosse bataille, il y a beaucoup de concurrence", souligne l'actuelle no13 mondiale. Dans un circuit WTA très ouvert, Henin, 28 ans, fait figure de sérieuse prétendante à Melbourne, tournoi qu'elle a remporté en 2004. "Il y a encore la vieille génération, dont je fais partie, avec Kim (Clijsters) et Venus (Williams)", répond-t-elle, lorsqu'on l'interroge sur les favorites en Australie.

Une nouvelle surprise d'après Noël ?

"La nouvelle génération arrive. Mais beaucoup de surprises peuvent aussi se produire en Grand Chelem". La jeune garde, incarnée par la no1 mondiale Caroline Wozniacki, peut en effet se méfier de ses aînées. Si la Danoise est en quête d'un premier titre majeur, qui apporterait enfin un joyau à sa couronne, la Belge pourrait bien entraver ses plans, dès les quarts de finale où le chemin des deux joueuses pourrait se croiser.

Et puis, Henin semble particulièrement affectionner les surprises d'après Noël, apportées dans l'été austral. Ancienne N.1 mondiale, avec sept titres du Grand Chelem à son actif, la Belge était sortie de 18 mois de retraite sportive l'an dernier pour retrouver directement la lumière, en enchaînant une finale à Brisbane, puis à l'Open d'Australie.

Malgré la défaite face à Serena Williams, elle avait endossé avec une facilité déconcertante son ancien costume de patronne, balayant à la suite Dementieva, Wickmayer ou encore Petrova. Elle avait ensuite enchaîné avec deux sacres, à Stuttgart et Bois-le-Duc, engrangeant 24 succès en autant de matches, pour devenir, avec Venus Williams, la joueuse la plus titrée en activité, avec 43 victoires.

Henin se sent "plutôt en confiance"

Stoppée par l'Australienne Stosur en 8e de finale à Roland-Garros, son tournoi fétiche où elle s'est imposée à quatre reprises, la Liégoise s'était ensuite blessée au coude droit à Wimbledon, lors du 4e tour contre sa compatriote Kim Clijsters. Diagnostic: rupture partielle des ligaments et fin de saison.

"C'était dur, six mois après être revenue, d'être éloignée pour une si longue période", a-t-elle soulignée samedi. Hormis les séances de rééducation, la joueuse en a profité pour déménager à Bruxelles sa première expérience de vie en ville et s'occuper de ses différentes académies de tennis, en Belgique et en Chine.

"J'ai essayé d'utiliser ce temps pour faire d'autres choses et j'en étais heureuse", a-t-elle assuré. Si elle estime qu'il lui faut "probablement encore quelques mois pour ne plus ressentir de douleurs dans le coude", elle dit aussi être "plutôt en confiance" à la veille de se relancer, face à une qualifiée, au 1er tour. Car pour cette compétitrice hors norme, "les objectifs restent toujours les mêmes": "Essayer de gagner tous les matches que je dispute."

afp/rou