Federer ouvre le carnet de souvenirs avant son "1000e"

"Si vous ne deviez retenir qu'un de vos 999 matches déjà disputés, quel serait-il?" A cette question d'un journaliste, le Bâlois de 30 ans a répondu: "Peut-être le match contre Sampras (à Wimbledon en 2001). Juste parce que, eh bien, vous savez pourquoi."

Federer, alors âgé de 19 ans, avait battu son idole Sampras en huitièmes de finale de Wimbledon, 7-5 au cinquième set. Cette victoire avait véritablement lancé la carrière du Suisse, qui n'a plus jamais croisé l'Américain. Sampras s'est retiré à la fin de l'année 2002, s'arrêtant à 984 matches joués.

Dans son immense carrière, Federer a battu le record de Sampras du nombre de titres en tournois du Grand Chelem (16 contre 14). Il lui reste en quelque sorte lié, puisque depuis juillet 2010 l'ancien entraîneur de l'Américain, Paul Annacone, s'occupe de lui.

Depuis son premier match sur le circuit ATP à Gstaad en 1998, perdu contre l'Argentin Lucas Arnold, le no3 mondial a remporté au total 70 titres, dont six Wimbledon, cinq US Open, quatre Open d'Australie et un Roland-Garros.

A deux longueurs de Connors

Avant de rencontrer Del Potro, il en est à 813 victoires contre 186 défaites, pour un 231/34 dans les tournois du Grand Chelem. Il ne lui manque plus que deux victoires pour égaler le record de Jimmy Connors du nombre de matches gagnés (233) en Grand Chelem. "Cela fait beaucoup de matches et je me rappelle de certains dans les moindres détails. Il y en a d'autres que j'ai commencé à oublier ce qui, je suppose, est un bon signe", a répliqué le Suisse.

Au rang des déceptions, il a seulement mentionné sa défaite contre Lleyton Hewitt en demi-finale de la Coupe Davis 2003 à Melbourne, où l'Autralien avait refait un retard de deux 2 sets à 0 pour s'imposer 6-1 au cinquième.

Des pleurs après une victoire

D'autres lui trottent probablement encore en tête, comme ses revers, toujours en cinq sets, en finale de Wimbledon 2008 contre son rival de toujours Rafael Nadal, et en demi-finale des deux derniers US Open contre Novak Djokovic, après avoir eu à chaque fois deux balles de match.

"J'ai eu des défaites très dures au fil des années, mais j'ai aussi connu les plus incroyables sensations sur les courts", a-t-il expliqué. "Je n'aurais jamais cru quand j'étais gamin que je pleurerais un jour après une victoire, parce que j'étais juste habitué à pleurer après avoir perdu quasiment chaque match quand j'avais entre environ huit et quinze ans."

afp/adav