Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour Stanislas Wawrinka (no 15). Maître de son sujet lundi lors de son premier tour contre Cedrik-Marcel Stebe, le Vaudois a dû remettre le bleu de chauffe mercredi.
Sans briller mais avec toutefois un froid réalisme qui lui a permis de mener deux manches à rien (6-3 7-6), Wawrinka s'est imposé avant la limite contre Tobias Kamke (ATP 90). L'Allemand a abandonné alors qu'il venait de perdre le jeu décisif de la deuxième manche en raison de douleurs à une épaule. Premier joueur à signer le break dans les deux sets, Kamke accusait un trop grand déficit sur le plan de la puissance pour être vraiment en mesure de créer la surprise.
"Avec les moyens du bord"
"J'ai fait avec les moyens du bord. Mes sensations n'étaient pas bonnes aujourd'hui (réd: mercredi) avec ce vent. Je ne sentais pas bien la balle, avoue Wawrinka. Il y a des jours comme ça !"
Fort heureusement, il a très vite compris qu'il était malgré tout à l'abri d'une mauvaise surprise en raison de la "faiblesse" de l'opposition.
Celle qui lui sera proposée vendredi sera d'un tout autre acabit. Le Vaudois retrouvera Sam Querrey (no 20) contre lequel il a fêté l'une des plus belles victoires de sa carrière: ce huitième de finale gagné en cinq sets à l'US Open 2010. Opéré au coude en juin 2011, ce fan des Los Angeles Clippers a retrouvé sa place parmi les vingt-cinq meilleurs mondiaux notamment à la faveur d'un succès en octobre dernier à Paris-Bercy devant Novak Djokovic.
"Querrey est vraiment très bien revenu après sa blessure", souligne Wawrinka. Un Wawrinka qui sait ce qui l'attend: "une grande bataille dans un match où il sera impératif pour moi de bien servir". Il devra surtout témoigner de la même rigueur que lundi face à Cedrik-Marcel Stebe pour concéder le moins de points "gratuits". Face à un serveur comme Querrey, le succès passe en premier lieu par une extrême rigueur sur son propre engagement.
Un nouveau calvaire pour Baker
Le Vaudois aurait toutefois pu remonter le temps à l'occasion de ce seizième de finale. Il aurait pu l'opposer, en effet, à Brian Baker (ATP 57) contre lequel il avait remporté la finale du tournoi juniors de Roland-Garros en 2003. Seulement, l'Américain a, une fois de plus, été trahi par son corps. Il a abandonné face à Querrey alors qu'il menait 7-6 1-1. Il s'est sérieusement blessé au genou droit et a quitté le court sur une chaise roulante.
Revenu l'an dernier sur le Circuit après avoir été éloigné des courts pendant... sept ans en raison d'une succession de blessures, Baker risque de devoir observer un nouveau repos forcé de six mois. "Il est la dernière personne au monde qui mérite de vivre ce nouveau calvaire", souligne Sam Querrey.
si/lper