Roger Federer n'a pas tenu la distance

Roger Federer ne partira pas à la conquête d'un 18e titre du Grand Chelem dimanche. La faute à Andy Murray, qui a écoeuré le Bâlois en demi-finales de l'Open d'Australie. Le Britannique,  quasi injouable sur son service, s'est imposé 6-4 6-7 6-3 6-7 6-2 après 4 heures de match.  

L'aventure s'est donc encore arrêtée à la hauteur des demi-finales pour Federer à Melbourne. Pour la troisième année consécutive, le no 2 n'a pas pu franchir l'avant-dernière haie.

Après Novak Djokovic en 2011 et Rafael Nadal en 2012, c'est Andy Murray, le dernier joueur à intégrer le "Big Four", qui lui a fermé la porte sur la Rod Laver Arena.  C'est la première fois qu'il bat Roger Federer dans un tournoi du Grand Chelem après trois finales perdues à Fluishing Meadows (2008), à Melbourne (2010) et à Wimbledon (2012).

Une finale pour une première

L'Ecossais affrontera dimanche (09h30 en Suisse) Novak Djokovic en finale. Pour tenter de devenir le premier joueur à gagner un deuxième titre du Grand Chelem lors du tournoi qui suit sa première victoire. Mais le no 1 mondial abordera cette finale avec les faveurs du pronostic. Il peut entrer lui aussi dans l'histoire en devenant le première joueur de l'ère Open à remporter trois années de suite cet Open d'Australie.

Roger Federer a dû attendre son 55e tournoi du Grand Chelem pour jouer deux matches de suite en cinq sets. Le Bâlois s'est retrouvé en quelque sorte en terrain inconnu après avoir égalisé, presque miraculeusement, à deux manches partout. Murray avait, en effet, servi pour le gain de la rencontre à 6-5 au quatrième set. Il a mené 30-15 dans ce jeu avant que ses nerfs ne lui jouent un mauvais tour.

Seulement, l'Ecossais a très vite repris ses esprits pour survoler le cinquième set. Il signait un premier break à 1-0 avant de ravir une sixième et dernière fois le service du Bâlois dans l'ultime jeu de la rencontre. Sur la seconde balle de match, Federer sortait son coup doit pour commettre sa 60e faute directes de la soirée. Cette statistique dit tout. Le Bâlois a accusé un trop grand déchet dans son tennis pour espérer un meilleur sort. Physiquement, il a sans doute payé les efforts quarante-huit heures plus tôt pour se défaire de Jo-Wilfried Tsonga.                                  

si/adav