Federer retrouvera Tsonga pour sa 100e finale

Le dimanche, c'est Federer Tsonga ! Un véritable tube de l'automne. Pour la troisième fois en quinze jours, les deux joueurs sont conviés à un rendez-vous dominical. Après la finale de Bercy et le premier match du round-robin de ce Masters, deux rencontres qu'il a perdues, le Français retrouve le Suisse à Londres (18h30 en direct sur tsr2 et tsrsport.ch). Il tentera de lui ravir son titre du Masters acquis l'an dernier face à Rafael Nadal.

Roger Federer s'est imposé une douzième fois en douze rencontres devant David Ferrer (7-5 6-3). Outre de lui offrir une centième finale - seuls Jimmy Connors (163), Ivan Lendl (146), John McEnroe

(108) et Guillermo Vilas (104) ont fait mieux - cette victoire lui assure de ravir la troisième place mondiale à Andy Murray. En attendant mieux !

Un premier set poussif

Contre un adversaire qui s'était sabordé la veille au soir face à Tomas Berdych - Ferrer avait mené 6-3 4-3 40-15 sur son service avant de s'incliner 6-1 au troisième set -, Roger Federer a attendu de gagner le dixième jeu du premier set, long de 14 points, pour - très - bien jouer au tennis. Après avoir été à deux points de perdre cette première manche, le Bâlois a trouvé, presque comme par magie, son rythme de croisière pour prendre enfin les commandes de la partie. Il n'allait plus les lâcher malgré la bravoure de son adversaire.

Roger Federer disputera dimanche sa septième finale du Masters. Titré déjà à cinq reprises, il a l'occasion de devenir le seul recordman de victoires dans ce tournoi des Maîtres. Invaincu désormais depuis seize rencontres, le Bâlois abordera son dernier match de l'année dans la peau du grandissime favori quel que soit le nom de son adversaire.

Tsonga percutant

Jo-Wilfried Tsonga s'est qualifié en s'imposant 6-3 7-5 devant Tomas Berdych. Après son impossible retour de la veille contre David Ferrer, le Tchèque est apparu un brin émoussé.

Même s'il s'est compliqué la vie en cédant son engagement à 4-3 en sa faveur au deuxième set alors qu'il avait, semble-t-il, fait le plus difficile, le Français fut le plus percutant sur le court.

Avec cette victoire amplement méritée, il marche sur les traces de Sébastien Grosjean, qui fut lui aussi finaliste du Masters. Le Marseillais s'était incliné en 2001 à Sydney devant Lleyton Hewitt.

Roger Federer aura l'avantage de la fraîcheur. Le fait de disputer la première demi-finale n'a pas de prix pour le Bâlois qui a bénéficié de plus de vingt-quatre heures de répit. Les deux victoires obtenues lors des deux derniers dimanches sont un autre facteur qui fait de Roger Federer le grandissime favori de cette finale.

Federer: "tout s'est joué en 15, 20 minutes"

ROGER FEDERER: "Ferrer me dominait en fond de court en début de match. Je jouais trop loin de la ligne. Le jeu pour égaliser à 5-5 fut crucial. Je l'ai gagné et je signe le premier break du match juste après. Tout s'est joué en 15, 20 minutes dans cette demi-finale. Ne pas commettre une seule double-faute à 5-4 m'a beaucoup aidé !

Je sais que joue ici encore pour l'histoire: une centième finale pour un septantième titre, le record de victoires au Masters. Mais je reste pleinement concentré. Je mesure l'ampleur de la tâche qui m'attend. Dimanche contre Berdych ou Tsonga, j'affronterai un joueur puissant, créatif. J'ai battu Jo à Bercy et ici à Londres. J'ai également battu Berdych à Bercy. Même si ces victoires vont m'aider, il s'agira dimanche d'un autre match, d'une autre finale".

DAVID FERRER: "J'ai mal servi. Dans ces conditions c'est difficile de battre les meilleurs. Roger, lui, a très bien servi dans les moments importants. Ca a été la clé. Ma saison a été parfaite. Finir dans le Top 10 était mon objectif et je l'ai atteint. Je suis content aussi de mon tournoi. Je m'en vais fatigué mais en bon état" (pour jouer la finale de la Coupe Davis).

agences/bond