La Suisse garde espoir en Espagne grâce à Wawrinka

La Suisse garde espoir au 1er tour de la Coupe Davis en Espagne.
Après les 2 premiers simples, les Helvètes sont dos à dos avec le
double tenant du titre.



Stanislas Wawrinka (ATP 19) a remporté le match qu'il ne fallait
pas perdre. Le Vaudois s'est imposé dans la douleur, 3-6 6-4 3-6
7-5 6-3 en 3h58', face à Nicolas Almagro (ATP 40).



Il n'y a pas eu de miracle pour Marco Chiudinelli (ATP 56) dans le
deuxième simple. Le Bâlois, dont le dernier succès sur terre battue
remonte à juillet 2006, s'est incliné en trois sets (6-2 7-6 6-1)
face à David Ferrer (ATP 16) à Logroño. A 1-1, le double de samedi
sera comme souvent crucial.

Stan est revenu de loin

Wawrinka a réalisé la même performance que 12 mois plus tôt à
Birmingham, où il avait enlevé le premier simple face au numéro
deux américain James Blake. Mais s'il avait brillé face au
New-Yorkais, il s'en est sorti avant tout grâce à sa force de
caractère face à Nicolas Almagro. Le Champion olympique de double
est en effet revenu de loin avant de conclure sur un jeu de service
parfait en armant deux aces et deux services gagnants.



Bien plus entreprenant que son adversaire, Nicolas Almagro menait
en effet 3-1 dans la manche décisive. Mais le cogneur de Murcie
craquait alors complètement. Almagro perdait 12 des 13 points
suivants pour se retrouver mené 3-4. Il semblait avoir retrouvé son
calme dans le huitième jeu, après avoir fait appel au soigneur pour
soigner sa cuisse gauche. Ses nerfs le trahissaient cependant à
nouveau, et c'est sur une volée de coup droit complètement manquée
par Nicolas Almagro que Stanislas Wawrinka signait le break
décisif.

Chiudinelli n'a pas à rougir

Marco Chiudinelli n'a pas à rougir
de la défaite concédée face au no1 ibérique David Ferrer, toujours
invaincu sur terre battue en Coupe Davis (neuf succès) et titré à
Acapulco samedi dernier. Le Bâlois a su appliquer à la lettre la
tactique agressive annoncée, et a démontré une nouvelle fois qu'il
avait les épaules suffisamment larges pour réussir un coup en cas
de cinquième match décisif.



Chiudinelli aurait même pu (dû?) enlever un deuxième set dans
lequel il mena 4-1, puis 5-3 dans le jeu décisif. Il ne parvenait
cependant pas à enfoncer le clou. Porté par un public bien plus
nombreux que pour le premier simple, le droitier de Valence
s'adjugeait les quatre derniers points du jeu décisif et signait le
break dès le deuxième jeu de la troisième manche. La messe était
dite.



"Malheureusement mon service m'a lâché. Je voulais absolument
qu'il fonctionne. D'habitude, il est une arme qui me permet de
marquer des points. Là, il m'en a fait perdre beaucoup. J'ai commis
11 doubles fautes dans les deux premiers sets. C'est presque
honteux", pestait Chiudinelli. "Mais je suis très
satisfait du niveau de jeu qui était le mien à l'échange. Surtout
que je joue très peu sur terre battue. Et j'ai eu mes chances
malgré la faible qualité de ma mise en jeu. Ce match va me servir
pour la suite du week-end".

Un double indécis

Le double, qui devrait opposer Yves Allegro/Stanislas Wawrinka à
Marcel Granollers/Tommy Robredo, s'annonce des plus indécis. Le
Vaudois était confiant concernant sa capacité à récupérer des
efforts consentis vendredi: "j'ai déjà connu une telle
situation. Face à la Belgique (réd: en barrage en 2008), j'avais
remporté un match de quatre heures le vendredi avant de livrer l'un
des meilleurs doubles de ma carrière", se souvenait le
médaillé d'or de Pékin, qui avait cependant un certain Roger
Federer pour partenaire face aux Belges. Or, la paire
Allegro/Wawrinka a connu la défaite à trois reprises en trois
matches de Coupe Davis.



si/seb