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18e finale majeure pour Federer, qui surclasse Roddick

Le no2 mondial a surclassé l'Américain 6-2 7-5 7-5 en 2h07'.
Le no2 mondial a surclassé l'Américain 6-2 7-5 7-5 en 2h07'.
Roger Federer n'est plus qu'à un match d'égaler Pete Sampras au nombre de titres majeurs (14). En demi-finales à Melbourne, le Bâlois n'a laissé aucune chance à Andy Roddick.





Roger Federer n'a plus à gagner qu'un seul match, la finale
dimanche de l'Open d'Australie, pour égaler le fabuleux record des
quatorze victoires en Grand Chelem de Pete Sampras. Le Bâlois a
répondu présent au rendez-vous que lui a donné l'histoire à
Melbourne. Il a remporté avec un réel panache sa demi-finale contre
Andy Roddick: 6-2 7-5 7-5 grâce notamment à ses 16 aces et ses 51
coups gagnants.



Face à un adversaire qui a offert une tout autre résistance qu'il
y a deux ans sur ce même court de la Rod Laver Arena, il y a eu un
véritable match. Le Bâlois a été réellement inquiété dans les deux
derniers sets même s'il n'a pas concédé la moindre balle de break.
L'Américain a été ainsi à trois points du gain du deuxième set et à
deux du troisième.

"Des statistiques éloquentes pour Federer"

"La différence est venue en grande partie de sa faculté de
servir à la perfection sur les points importants
", souligne le
no9 mondial. "16 aces et 70 % de réussite en première balle au
troisième set: ce sont des statistiques éloquentes pour
lui
".



L'Américain estime ne pas avoir grand chose à se reprocher.
"J'ai fait mon match", affirmet-il. "Roger est capable
de gagner des points alors que vous les avez construits
parfaitement. Mais il vous sort des coups que lui seul est capable
d'armer. Enfin, ce qui est vraiment impressionnant quand vous êtes
de l'autre côté du filet, c'est sa fluidité dans le jeu. On dirait
qu'il ne fait pas d'effort!
"

Autant de finales que Sampras

Avant la rencontre de dimanche qui l'opposera à un gaucher
espagnol, le no1 mondial Rafael Nadal ou l'étonnant Fernando
Verdasco (no14), Roger Federer a déjà rejoint Sampras en ce qui
concerne le nombre de finales en Grand Chelem: 18. Le Bâlois n'est
plus qu'à une petite marche du record de l'ère Open qui est détenu
par Ivan Lendl (19).



Le no2 mondial aura joué dimanche quatorze des quinze dernières
finales des tournois du Grand Chelem. Son seul «couac» a été sa
défaite l'an dernier ici-même à Melbourne en demi-finales devant
Novak Djokovic. Un match qu'il n'avait pas abordé en pleine
possession de ses moyens puisqu'il souffrait d'une
mononucléose.

Un jeu proche de la perfection

Après être revenu de très loin dimanche
après-midi contre Tomas Berdych, Roger Federer joue actuellement à
la perfection à Melbourne. Mardi soir, il a corrigé Juan Martin Del
Potro (6-3 6-0 6-0). Jeudi soir, il a su manoeuvrer un Andy Roddick
qui a pourtant franchi un palier ces derniers mois.



Finaliste à Doha face à Andy Murray, l'Américain a démontré à
Melbourne que son revers n'était plus une faiblesse. Roger Federer
l'a parfaitement compris. Il n'a pas cherché le neutraliser dans la
diagonale. Cette victoire, il est allé la chercher en servant comme
jamais, en relançant des premières balles à plus de 215 km/h, mais
aussi en délivrant avec malice ce slice de revers qui contraint le
plus souvent l'adversaire à prendre le filet dans les pires
conditions.

"Vous prenez peur!"

Pour Andy Roddick, Roger Federer sera très dur à battre
dimanche. "Il adore jouer ici en «night session»",
explique-t-il. "Roger semble voir la balle beaucoup mieux que
nous tous. Et s'il sert aussi bien, cela deviendra compliqué pour
son adversaire. Mais si son pourcentage de réussite descend à 55 %,
alors le relanceur aura vraiment sa chance
".



Andy Roddick est le contemporain de Roger Federer mais il a été
aussi battu par Pete Sampras en quarts de finale de l'US Open 2002
sur la route du quatorzième titre du Grand Chelem du Californien.
Il est aujourd'hui l'un des mieux placés pour mesurer la portée de
l'exploit que pourrait réaliser le Bâlois. "En 2002, tout le
monde assurait que le record de Pete tiendrait très
longtemps
", souligne-til. "Mais personne ne savait que
Roger allait commencer sa moisson l'année suivante à Wimbledon. Si
on s'assoit quelques instants pour réfléchir à ce que Roger a
accompli ces dernières années, vous prenez peur!
"



si/seb

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Open d'Australie, 1/2 messieurs

R.Federer SUI/2 b. A.Roddick USA/7 6-2 7-5 7-5

R.Nadal ESP/1 - F.Verdasco ESP/14 vendredi 9h30

"Livrer le match parfait dimanche"

Roger Federer attendra le verdict du derby espagnol entre Rafael Nadal et Fernando Verdasco avant d'entamer la véritable préparation de sa finale. "Regardons ce match tranquillement et on verra bien qui sera sur le court en finale", lâche-t-il. "J'ai trois jours devant moi pour être prêt. J'espère vraiment livrer le match parfait dimanche pour égaler le record de Sampras. Je suis bien sûr très heureux de me retrouver à un seul match d'un tel record".

Si tout Melbourne espère que Rafael Nadal sera son adversaire dimanche, Roger Federer n'enterre pas Fernando Verdasco. "Il sert plus fort mais Nadal fait moins de fautes et joue plus les angles. Le début de match sera crucial. Je n'aimerais pas que celui qui le négocie le mieux s'envole vers une victoire aisée".

"Contre Andy, j'ai joué un grand match"
Roger Federer était, bien sûr, ravi par sa performance dans ce match qui s'est déroulé en plein air, la température étant enfin descendue sous les 35 degrés. "J'ai joué un grand match ce soir comme deux jours plus tôt face à Del Potro", poursuit-il. "Comme souvent, je suis capable d'élever le niveau de mon jeu en fin de tournoi. Bien sûr, j'ai été dans le dur en huitième de finale contre Berdych. Mais je me suis battu et je crois que je méritais de gagner".

Comme celle fêtée devant Igor Andreev lors du dernier US Open, cette victoire en cinq sets contre le Tchèque a complètement libéré le Bâlois. Ce seizième succès face à Andy Roddick n'a pas été, de l'aveu de Roger Federer, le plus facile à cueillir. "Andy est désormais beaucoup plus agressif en revers", explique-t-il. "Il joue plus plat aussi et, enfin, il est devenu plus véloce. Ma chance contre lui est d'être capable de bien lire son service. Mon seul plan de jeu était de parvenir à relancer et voir après ce que je pouvais créer dans l'échange". Ce sont bien ses qualités exceptionnelles de relanceur qui lui ont permis de forcer la décision dans cette demi-finale. A 5-5 au 2e set, il signait un break «blanc» alors que Roddick avait pourtant armé quatre premières balles sur quatre. Un jeu de retour d'anthologie.