Stanislas Wawrinka se hisse en demi-finales

Stanislas Wawrinka (ATP 16) n'a pas failli. Au lendemain de son
succès sur Roger Federer, le Vaudois a enchaîné sans difficulté
majeure. Il a battu 6-2 6-4 Andreas Beck (ATP 8) pour se hisser
dans le dernier carré de l'Open de Monte-Carlo. Issu des
qualifications, le gaucher allemand s'est incliné le plus
logiquement du monde face à un Wawrinka extrêmement appliqué.



Même si la première balle de break de la partie fut pour lui et
même s'il pouvait ravir le service de Wawrinka à 2-2 au second set,
Beck a livré un combat perdu d'avance. Face à un Vaudois en pleine
confiance et qui lui était supérieur dans tous les domaines, la
défaite était inéluctable. A 5-4 pour Wawrinka au second set, Beck
cédait sur la quatrième balle de match en commettant une
doublefaute. Il était en surrégime depuis un bon moment.

Une occasion à ne pas laisser passer

«J'ai livré un très bon match, se félicite Wawrinka.
Je me suis montré très solide dès le début. Après une victoire
contre Federer, bien des choses pouvaient se produire. C'est
pourquoi j'ai abordé cette rencontre avec une très grande
méfiance».



Il était pleinement conscient qu'il n'avait pas le droit, dans un
tournoi aussi relevé, de passer à côté d'un quart de finale face à
un adversaire si modeste. «Je n'étais pas fâché de jouer le 94e
mondial à ce stade du tournoi» reconnaît-il. Samedi, Stanislas
Wawrinka disputera la deuxième demi-finale de sa carrière dans le
cadre d'un tournoi 1000 après celle de Rome l'an dernier face à
Andy Roddick qui avait abandonné après le troisième jeu. Il sera
opposé au no 3 mondial Novak Djokovic. Victorieux 6-2 4-6 6-3 de
Fernando Verdasco (ATP 8), le Serbe reste sur quatre victoires
devant Wawrinka, la dernière le mois dernier à Indian Wells.



Brillant contre Verdasco, Djokovic abordera cette demi-finale avec
les faveurs du pronostic. «J'ai beaucoup travaillé à
l'entraînement. Je sens bien la balle», se félicite le Serbe.
Mais l'âpreté du combat dans le désert californien et le souvenir
de la finale de Rome, qu'il avait gagnée 4-6 6-3 6-3, l'inciteront
sans doute à une très grande prudence. La marge qu'il possède sur
Wawrinka n'est pas énorme.

Sous le signe de la revanche

«J'ai bien observé Djokovic depuis le début du tournoi,
lâche Wawrinka. Il est évident qu'il joue très bien. Il sera
important samedi de ne pas le laisser dicter les points. Il aime
agresser l'adversaire. Mais je suis très heureux de le retrouver
aussi vite après notre match d'Indian Wells».



Cette demi-finale sera donc placée sous le signe de la revanche.
La revanche d'Indian Wells où Stan s'était incliné 7-6 7-6. La
revanche aussi de la finale de Rome. «Je l'ai perdue pour la
simple raison que je n'avais pas cru en mes chances, avoue
Wawrinka. Je venais de gagner ma place dans le top-ten en me
qualifiant pour cette finale. J'avais déjà réussi mon
tournoi...» A Monte-Carlo, les données ne sont plus les mêmes.
«Mon tournoi n'est pas terminé, lance-t-il. Je suis beaucoup
plus fort qu'à Rome tant sur le plan du jeu que sur le plan
physique!»

UNE DEMI-FINALE ROYALE



La demi-finale du haut du tableau de l'Open de Monte-Carlo sera
royale. Elle opposera le quadruple tenant du titre Rafael Nafal à
Andy Murray (ATP 4). Le Majorquain et l'Ecossais ont dû gagner deux
matches vendredi pour rejoindre Djokovic et Wawrinka dans le
dernier carré. Après ses succès 6-3 6-0 sur Nicolas Lapentti (ATP
98) et 6-3 63 sur Ivan Ljubicic (ATP 66), Nadal compte désormais
vingt-cinq victoires de rang à Monte-Carlo. Il affrontera samedi un
adversaire en la personne de Murray qui disputera pour la première
fois une demi-finale sur terre battue.



Conseillé comme l'an dernier par Alex Corretja pendant toute sa
campagne sur terre battue, Murray a gagné 7-6 (7/1) 6-4 dans le
froid et sous la lumière des projecteurs son quart contre Nikolay
Davydenko (ATP 9). Le Russe a fini par lâcher prise pour une raison
bien compréhensible: il était resté plus de deux heures et demie
sur le court en début de journée pour battre David Nalbandian (ATP
15).



si/tai