Roger Federer poursuivra dès mercredi si le temps le permet sa
préparation pour Roland-Garros en défiant Ivo Karlovic (ATP 24) au
2e tour du Masters 1000 de Rome. Le Bâlois doit frapper un grand
coup au Foro Italico, où Rafael Nadal a l'occasion d'écraser un peu
plus la concurrence.
Finaliste malheureux en 2003 face à Felix Mantilla et en 2006 -
face à Nadal qui avait dû écarter deux balles de match avant de
s'imposer au terme d'un duel de plus de 5 h -, Roger Federer doit
se racheter après une entrée en matière délicate sur terre battue à
Monte-Carlo. Tout jeune marié, il s'était incliné dès les 8es de
finale face à un excellent Stanislas Wawrinka.
Federer incognito
L'homme aux treize trophées du Grand Chelem s'est astreint à une
préparation spécifique après son échec précoce monégasque. Après
s'être accordé quelques jours de vacances en Sardaigne selon la
Gazzetta dello Sport, il s'est entraîné en compagnie du gaucher
(tiens, tiens...) autrichien Stefan Koubek dans un lieu qu'il
souhaite garder secret.
«Personne ne m'a reconnu», s'amuse le Bâlois dans les
colonnes du quotidien italien, auquel il a accordé un long
entretien. «Monte Carlo était un test. J'étais distrait par mon
mariage, la future naissance du bébé. Je savais que je n'étais pas
en condition. Nous verrons comment je réagis maintenant que je me
suis entraîné quatre heures par jour durant une semaine entière.
J'espère que cela va porter ses fruits à Rome.»
La confiance est là
Roger Federer doit également se racheter auprès du public
romain, lui qui reste sur deux contre-performances successives: il
avait échoué en quart de finale l'an dernier face à Radek Stepanek
et au 3e tour douze mois plus tôt. La défaite concédée alors face à
Filippo Volandri avait coûté sa place de coach à Tony Roche.
L'objectif de Roger Federer est simple à Rome: «Je serais
satisfait avec une demi-finale. Ainsi, je ne serai plus autant
l'objet de questions. Comme de savoir si je ne devrais pas plus
travailler ceci ou cela. Mais ce serait aussi beau de gagner, pour
la satisfaction, les points et la confiance», lâche encore le
Bâlois.
«Je me sens bien. J'ai un peu contribué à faire de la
confiance de Nadal ce qu'elle est, en le défiant sur terre à Monte
Carlo, Rome, Hambourg, Roland-Garros et en perdant, même si c'était
à l'occasion de matches très serrés. Il a ainsi pu croire en ses
chances sur d'autres surfaces, comme sur le gazon de Wimbledon, un
tournoi qui vient juste dans la foulée de Paris», conclut
Federer, qui estime que lui-même, Novak Djokovic, Andy Murray et
Juan Martin Del Potro sont tous en mesure de vaincre l'ogre Nadal
sur terre.
si/alt
Wawrinka face à Youzhny
Stanislas Wawrinka (ATP 12) retrouvera bel et bien le qualifié Mikhail Youzhny (ATP 67) au 2e tour. Le Russe, qui menait 7-5 5-4 face à Daniel Gimeno-Traver (ATP 79) lorsque la pluie interrompait les débats lundi soir, a eu besoin de cinq nouvelles balles de match mardi pour se qualifier. Youzhny s'était incliné 7-5 6-1 face à Wawrinka mercredi dernier à Barcelone.
ATP Rome, 1/32 (principaux résultats)
T.Robredo ESP/13 b. M.Safin RUS 2-6 7-6 6-2
P.Kohlschrei. GER b. S.Bolelli ITA 4-6 6-1 6-0
V.Crivoi ROM/Q b. J.Blake USA/14 7-5 6-3
J.Monaco ARG/Q b. N.Kiefer GER 6-2 6-3
C.Rochus BEL b. JI.Chela ARG 6-1 6-2
M.Cilic CRO/15 b. F.Cipolla ITA/WC 6-2 6-2
M.Youzhny RUS/Q b. D.Gimeno-T. ESP/Q 7-5 6-4
S.Wawrinka SUI/10 b. I.Kunitsyn RUS 6-3 6-4
I.Karlovic CRO b. J.Hernych CZE/Q 4-6 6-4 6-2