Le no 2 mondial a vraiment livré une performance de choix pour
cueillir le cinquante-septième titre de sa carrière, le quatrième
en 2008. Il fut irrésistible sur son service face à l'un des
meilleurs relanceurs du Circuit.
Il n'a, en effet, égaré que sept points sur sa mise en jeu.
Nalbandian a, ainsi, dû attendre son neuvième jeu à la relance pour
aller pour la première fois jusqu'à 30. Rarement le joueur de
Cordoba a dû ressentir un tel sentiment d'impuissance sur le
court.
17 jeux perdus en trois matches
Comme l'an dernier, Roger Federer triomphe à Bâle en ne cédant
qu'un seul set en cinq rencontres, le deuxième de son premier tour
contre un second couteau, l'Américain Bobby Reynolds (ATP 86).
Après avoir été également à la peine lors de son huitième de finale
contre Jarkko Nieminen (ATP 29), Roger Federer a retrouvé toute son
inspiration lors de ses trois derniers matches face à Simone
Bolelli (ATP 42), Feliciano Lopez (ATP 39) et, enfin,
Nalbandian.
Il n'a perdu que dix-sept jeux au total devant ces trois
adversaires en ne concédant aucun break. Face à Nalbandian, Roger
Federer a pris le large en signant le break au sixième jeu. A
15-30, il armait un passing en coup droit le long de la ligne qui
laissait Nalbandian sans réaction. «Le» point de la finale sans
aucun doute.
Il témoignait du même brio au second set sur la balle de break qui
lui a permis de ravir le service de l'Argentin. A 1-1 30-40, c'est
cette fois un revers croisé que regardait filer Nalbandian. A
défaut d'assister à un vrai combat, les 9200 spectateurs présents
ne regretteront pas leur après-midi. Le récital délivré par l'homme
aux treize titres du Grand Chelem méritait vraiment le détour.
Presque dix sur dix
«Cette victoire est très belle, se félicitait Roger
Federer. Je me donne presque dix sur dix. J'ai, en premier
lieu, très bien servi. J'ai, aussi, parfaitement tenu l'échange
contre Nalbandian qui n'a pas, je crois, livré un mauvais match. Ce
fut vraiment du tennis de haut niveau. Toutes les pièces du puzzle
se sont parfaitement mises en place lors du match le plus important
de la semaine».
On connaît la passion que nourrit Roger Federer à l'égard du
tournoi de Bâle. «J'ai toujours rêvé de gagner deux tournois:
Wimbledon et Bâle», répète-t-il. Même s'il a tout à redouter
d'un premier match contre le Suédois Robin Soderling, victorieux
dimanche du tournoi de Lyon, Roger Federer devrait logiquement
s'aligner la semaine prochaine au Masters-Series de
Paris-Bercy.
S'il témoigne de la même inspiration que lors de cette finale à
Bâle, il peut vraiment inscrire une première fois son nom au
palmarès du tournoi parisien. On rappellera que Roger Federer n'a
pas gagné un seul tournoi Masters Series cette année. Bercy est
l'ultime chance qui lui est offerte de corriger le tir.
si/tou
Swiss Indoors, finale
R.Federer SUI/1 b. D.Nalbandian ARG/2 6-3 6-4
Record d'affluence
Les Swiss Indoors 2008 ont établi un nouveau record d'affluence avec un total de 70'900 spectateurs. Ce record était prévisible dans la mesure où l'on a joué pour la première fois le lundi.
Roger Brennwald, le directeur du tournoi, reconnaît que la seule présence de Roger Federer assure le succès populaire de sa manifestation. «Je regrette, en revanche, que des rencontres n'ont été suivies parfois que par une poignée de spectateurs», souligne Roger Brennwald.
L'an prochain, les Swiss Indoors se dérouleront du 31 octobre au 8 novembre. Ils bénéficieront du label 500, qui n'a été décerné qu'à dix tournois dans le nouveau calendrier de l'ATP. Bâle se situe désormais dans la hiérarchie juste derrière les neuf tournois 1000 qui remplaceront les Masters Series. Cette promotion oblige les Davidoff Swiss Indoors à doubler en 2009 leur dotation. Elle passera ainsi à 1,75 million d'euros. Le budget du tournoi s'élèvera à 18 millions de francs, contre 16 en 2008.
"Nous n'aurons plus la concurrence des tournois de Lyon et de St-Pétersbourg. Nous pourrons ainsi attirer à nouveau les meilleurs joueurs français et russes", se félicite Roger Brennwald. "En revanche, nous risquons de perdre les joueurs espagnols et sud-américains dans la mesure où se déroulera la même semaine le tournoi Valence, qui est également un label 500".
Roger Brennwald a rappelé l'urgence d'obtenir de la part des pouvoirs publics l'assurance d'une rénovation de la Halle St-Jacques. "Je ne veux que l'on construise un nouveau stade", explique-t-il. "Je désire seulement que l'on effectue les travaux nécessaires pour que Bâle soit à la hauteur de la confiance que lui a accordée l'ATP. La priorité des priorités est l'aménagement des vestiaires des joueurs".