Djokovic commence sur un succès après abandon

Dernier membre du quatuor de choc du tennis masculin à faire son
apparition à Roland-Garros, Novak Djokovic (no4) a connu l'entrée
en matière la plus aisée mardi. Le Serbe de 22 ans a profité de
l'abandon du vétéran équatorien Nicolas Lapentti (ATP 102) dans une
journée marquée par les premières averses de la quinzaine.



Nicolas Lapentti (32 ans) jetait l'éponge alors qu'il était mené
6-3 3-1 en 1h18' de jeu, après avoir vu sa cheville gauche se
tordre une deuxième fois. Il avait subi une première torsion dans
le huitième jeu, alors que Novak Djokovic avait déjà réussi le
break décisif de la première manche. Djokovic, qui a en outre dû
composer avec de fortes rafales de vent, ne tirera que peu
d'enseignements de cette rencontre.

Accueil moins chaleureux

"Le vent était très capricieux, et tu ne savais jamais
quelle trajectoire allait prendre la balle. J'ai donc commis de
nombreuses fautes directes", lâchait le vainqueur du dernier
Masters, auteur jusque-là d'une remarquable saison sur terre battue
avec un titre (Belgrade) et trois défaites subies face à Rafael
Nadal (finales à Monte-Carlo et Rome, demi-finale à Madrid).
"J'ai commencé à trouver un meilleur rythme dans le deuxième
set, et aurais préféré passer plus de temps sur le court. Mais les
conditions étaient si mauvaises!"



Appelé à affronter Roger Federer (no2) dans la demi-finale du bas
du tableau, Nole a par ailleurs eu droit à un accueil moins
chaleureux que celui réservé la veille au Bâlois et à Rafael Nadal
sur le même court Philippe Chatrier. La météo ne jouait il est vrai
pas en sa faveur: la température avait baissé de moitié par rapport
aux 30° de lundi, et la pluie avait fait sa deuxième apparition de
la journée juste avant son entrée sur le central.

Histoires de genoux

Incertain jusqu'au dernier moment, Gaël Monfils (no11) a rassuré
ses supporters. Le Nyonnais d'adoption, qui avait convoqué les
médias lundi pour confirmer sa participation (!), s'est imposé 6-2
6-3 6-1 en 1h29' face à l'Américain Bobby Reynolds (ATP 83). Si ses
genoux tiennent le choc, il pourrait bien être l'adversaire le plus
dangereux de Roger Federer face à qui il s'était incliné au stade
des demi-finales l'an dernier à Paris dans le dernier quart du
tableau.



Un autre genou gauche est l'objet de toutes les discussions à la
Porte d'Auteuil, celui du quadruple tenant du trophée Rafael Nadal.
Le Majorquin s'est fait mal avant d'entamer son 1er tour face à
Marcos Daniel (ATP 97). Mais les problèmes qu'il a connus lundi
dans ses déplacements sont certainement plus liés à une
appréhension légitime qu'à une inquiétante blessure. Et le cogneur
de Manacor a déjà prouvé en 2005, lors du Masters 1000 de Madrid,
que sa rage de vaincre prenait toujours le dessus sur la douleur.
Il avait alors conquis le titre malgré des genoux en compote. Avant
d'être toutefois contraint au repos forcé pendant plus de trois
mois...



si/dbu