Federer tremble face à Acasuso, puis se réveille

Roger Federer (no2) a dû enfiler son bleu de travail pour venir
à bout de Jose Acasuso (ATP 45, ex-20e joueur mondial) au 2e tour
de Roland-Garros. Le Bâlois s'est imposé 7-6 (10/8) 5-7 7-6 (7/2)
6-2 en 3h25' face à l'Argentin de 26 ans, qui a craqué dans les
moments décisifs.



Roger Federer n'était jeudi que l'ombre du joueur offensif qui
avait conquis le titre à Madrid puis passé aisément le 1er tour
lundi face à Alberto Martin (ATP 98). Lâché par son coup droit,
beaucoup trop attentiste, l'homme aux 13 trophées du Grand Chelem
s'en est sorti de justesse sur le court Philippe Chatrier. Son
service (11 aces, 71% de premières balles passées) et sa nouvelle
arme, l'amortie (9 coups gagnants), ne l'ont heureusement pour lui
pas lâché.



"C'était très dur, les trois premiers sets pouvaient partir
dans tous les sens. Il menait au troisième set avec double break,
il ratait peu et il servait plutôt pas mal", a déclaré Federer
qui a atteint au moins les demi-finales des 19 derniers tournois du
Grand Chelem. "Quand j'ai gagné le troisième set, j'étais
ensuite plus fort physiquement et mentalement", a déclaré le
Bâlois, qui reste invaincu à Roland-Garros depuis 2005, sauf face à
Rafael Nadal le quadruple tenant du titre.

Acasuso craque au niveau des fautes directes

Jose Acasuso, qui n'avait remporté que deux
de ses neuf précédents matches sur l'ATP Tour, se procurait tout
d'abord quatre balles de set dans le jeu décisif de la première
manche - trois d'affilée à 6/3 -, que Roger Federer effaçait avec
panache. Il menait ensuite 5-1 service à suivre dans le troisième
set, mais craquait alors complètement. Pour preuve, la statistique
des fautes directes: Federer en commettait 32 dans les deux
premiers sets, mais seulement 13 dans les deux suivants. Acasuso,
qui n'en avait commis que 18 dans les deux premières manches,
terminait la partie avec 40 fautes au compteur.



"J'ai essayé de bien construire les points. A un moment
j'étais perdu, je ne savais pas où retourner, je cherchais mon jeu.
Il a ressenti ça et commencé à jouer de mieux en mieux", a
analysé Federer. "J'ai essayé de mieux retourner et d'être plus
agressif car je jouais trop court".

Un match utile pour la confiance

Roger Federer, qui a tout de même préservé l'essentiel en
passant l'épaule, avait déjà lâché une manche l'an dernier au 2e
tour à la Porte d'Auteuil (face à Albert Montanes). "Ca me
donne confiance d'avoir passé un tour difficile comme
celui-là", a-t-il assuré.



Le finaliste des trois derniers Internationaux de France se
mesurera samedi à Paul-Henri Mathieu (no32), vainqueur 6-2 6-3 6-4
de Pablo Andujar (ATP 101). Roger Federer a battu Mathieu trois
fois en autant de rencontres.

TSONGA JOUE LES
FUNAMBULES



Jo-Wilfried Tsonga (no9) a passé avec mention le test qui se
présentait à lui au 2e tour à Roland-Garros. Le Vaudois d'adoption
est parvenu à imposer son tennis de feu à l'Argentin Juan Monaco
(ATP 68), qui est considéré comme l'un des plus redoutables adeptes
de la terre battue à ne pas figurer parmi les têtes de série.



Tsonga, qui n'avait pas remporté le moindre match à la Porte
d'Auteuil avant le début de cette édition, s'est imposé 7-5 2 6 6-1
7-6 (10/8) en 3h09' face à Monaco. Le finaliste de l'Open
d'Australie 2008 n'a jamais cessé d'agresser l'Argentin. Malgré la
lenteur du court, il jouait parfaitement les funambules au filet
(45 points inscrits en 67 montées, soit 67% de réussite).



Tsonga, qui affrontera Christophe Rochus (ATP 65) au 3e tour,
pourrait retrouver Juan Martin Del Potro (no 5) en 8es avec la
perspective de pouvoir défier Novak Djokovic (no4) - qui n'a pas pu
conclure son 2e tour jeudi - en quarts.



Dans la deuxième moitié du bas du tableau, Gaël Monfils (no11) a
confirmé qu'il faudrait compter avec lui en battant facilement
Victor Crivoi (ATP 99) 6-4 6-3 6-3. Si ses genoux le laissent
tranquille, il pourrait bien retrouver Roger Federer (no2) en
quarts, une année après avoir subi la loi du Bâlois en
demi-finales.



si/dbu