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Rafael Nadal éliminé. "Il fallait bien que ça arrive"

Après son revers, Nadal a quitté le central la tête basse.
Après son revers, Nadal a quitté le central la tête basse.
Roland-Garros s'est retrouvé en état de choc quand le maître incontesté du tournoi Rafael Nadal a été éliminé en 1/8 par Robin Soderling. Cette défaite que personne n'avait imaginée a créé stupéfaction et incrédulité.

Il était à peine 18h00 quand l'Espagnol s'est incliné face au
Suédois en quatre sets. Depuis les tribunes, le public a ovationné
le tombeur de celui qui était invaincu dans le tournoi depuis sa
première participation en 2005.



Aucun n'avait pensé que celui qui arrêterait le jeune Majorquin
puisse arriver si vite. Ni de Suède. Nadal avait certes perdu le
premier set mais personne ne s'inquiétait. "Je ne pense pas
qu'il va perdre, ça m'étonnerait"
, s'est avancé le Britannique
Andy Murray en conférence de presse alors que Nadal jouait. Normal:
Nadal s'en sort toujours.



Pourtant, les choses sont allées de mal en pis pour le Majorquin
et le public en a perdu la voix. Stupéfait, il a observé Soderling
prendre le match en main. Après la balle de match, l'effervescence
a gagné Roland-Garros. Un murmure énorme traversa les gradins. Et
tous les téléphones portables se sont mis violemment à sonner.
L'incroyable venait de se produire. Pour la première fois depuis
2005, Nadal ne va pas fêter son anniversaire, le 3 juin, à
Roland-Garros.

"Un éclair à Roland-Garros"

Stupéfaction totale aussi en
coulisses. "Tout le monde est en état de choc. J'imagine que
les autres joueurs le sont aussi. Tout le monde savait que Nadal
pouvait perdre un jour mais personne n'avait imaginé que ça
arriverait aujourd'hui, pas même cette année
", a commenté Mats
Wilander, capitaine de l'équipe suédoise de Coupe Davis et
vainqueur de Roland-Garros en 1982.



Devant l'espace réservé aux joueurs, une centaine de personnes
s'était amassée dans l'espoir de voir Nadal. Pour comprendre. Ou au
moins déceler un signe qui puisse expliquer l'inimaginable. Cédric
Pioline, responsable du haut niveau masculin à la Fédération
française, n'en revenait pas, lui aussi. "C'est une grande
surprise, un éclair à Roland-Garros. On ne s'y attendait pas du
tout. Pour tout le monde et moi le premier, on le voyait aller en
finale. Ca fait un choc pour tout le monde. On imaginait pas
vraiment le jour où...
", a-t-il raconté.

Rafael Nadal: "il fallait bien que ça arrive un jour"

Rafael Nadal a tenté de prendre avec philosophie sa défaite
dimanche en huitièmes de finale de Roland-Garros contre Robin
Soderling en déclarant qu'"il fallait bien que ça arrive un
jour".



- Avez-vous été surpris par le jeu de Soderling ?



RAFAEL NADAL: Non. Je sais qu'il peut être
dangereux. Ce n'est pas son jeu qui m'a surpris, c'est plutôt le
mien. Je n'ai pas joué mon meilleur tennis, je n'ai même pas joué
mon tennis du tout. Je n'ai pas attaqué, j'ai joué très court, je
lui ai rendu les choses faciles. Quand on joue mal, il est normal
de perdre.



"Ce n'est pas mon meilleur jour"



- Pouvez-vous dire à quel point cette défaite vous touche
?




RAFAEL NADAL: Ce n'est pas mon meilleur jour,
c'est vrai. C'est dur de perdre dans un Grand Chelem, surtout dans
celui où on a les meilleures chances de gagner. Mais ce n'est pas
une tragédie, il fallait bien que ça arrive un jour. La saison
continue et il faut que je garde confiance en moi. Il faut que je
travaille encore plus dur pour être prêt pour les prochains grands
événements.



- Vous avez lutté, mais ça n'a pas suffi. Pourquoi
?




RAFAEL NADAL: La lutte, ce n'est pas suffisant,
il faut aussi bien jouer au tennis. Souvent on pense que je gagne
en luttant, avec mon physique, mais on voit bien que ce n'est pas
vrai. Quand je gagne, c'est parce que je joue bien au tennis.



- Y a-t-il quelque chose de positif à tirer de cette défaite
?




RAFAEL NADAL: Les défaites ne grandissent rien du
tout. Mais peut-être qu'ainsi on se rendra mieux compte à quel
point c'est difficile de faire ce que j'ai fait.



- Pensez-vous avoir trop joué avant le tournoi ?



RAFAEL NADAL: Quand on perd, on se lance dans des
analyses pour savoir si on a trop joué, si on est trop fatigué,
mais les années précédentes j'avais gagné en faisant le même
programme. J'ai perdu et puis c'est tout.



"Federer est le favori"



- Avez-vous été déçu que le public soutienne Soderling
?




RAFAEL NADAL: J'ai l'habitude d'entendre le nom
de mes adversaires venir des tribunes quand je joue. C'est vrai que
c'est dommage que dans un tournoi où j'ai eu tant de grands moments
le public n'ait jamais eu un geste pour moi. Mais je ne vais pas en
faire une excuse.



- S'agit-il de votre pire défaite ?



RAFAEL NADAL: Non. Ce n'était pas une finale. Il
me restait encore beaucoup de matches à gagner pour remporter le
tournoi. Ce n'est pas ma pire défaite, loin de là.



- Qui est désormais le favori pour la victoire ?



RAFAEL NADAL: Je pense que Federer est le favori,
mais il y a aussi Davydenko, Del Potro, Verdasco (ce dernier a été
éliminé en 8e par Davydenko dimanche après ces paroles de Nadal,
ndlr). Tous les quart-de-finalistes auront leur chance.



- Une victoire de Federer vous ferait-elle plaisir
?




RAFAEL NADAL: J'aimerais que ce soit un Espagnol
qui gagne. Mais ce serait bien pour compléter son Grand Chelem.
S'il y a un joueur qui le mérite, c'est bien lui.



- Quelle préparation allez vous faire pour Wimbledon
?




RAFAEL NADAL: Ma préparation, c'est dans la
piscine de ma maison pour l'instant. Donnez-moi trois jours pour
penser à Wimbledon.



afp/bao

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"Sa raquette était blessée"

Rafael Nadal a perdu son titre dimanche en huitièmes de finale de Roland-Garros non pas parce qu'il était blessé mais parce qu'il jouait mal, selon son oncle et entraîneur Toni Nadal.

"Rafa n'était pas blessé. C'est sa raquette qui était blessée parce qu'il ne jouait pas bien", a déclaré Toni, extrêmement déçu après la première défaite de son neveu à Paris en cinq participations. "C'est une défaite qui fait mal. Soderling a été meilleur. Il n'y a rien à dire. Rafa était trop nerveux, il n'a pas bien joué, il n'a pas bien frappé la balle."

"Rafael n'était pas fatigué mentalement. Seulement, il n'était pas bien dans son jeu. Il ne jouera plus sur terre battue avant l'année prochaine. Alors, j'espère qu'il ne pensera plus à ce match", a-t-il ajouté.

Le no1 mondial a forcément accusé le coup dans les vestiaires et Toni a proposé de "vite partir en vacances". "Nous avons perdu, c'est tout. Quand il a perdu en finale de Wimbledon contre Federer, l'année d'après il a gagné. J'espère qu'il jouera mieux au Queen's. S'il joue encore comme ça, ce sera difficile."

Roland-Garros: 1/8 de finale

R.Soderling SWE/23 b. R.Nadal ESP/1 6-2 6-7 6-4 7-6

N.Davydenko RUS/10 b. F.Verdasco ESP/8 6-2 6-2 6-4

A.Murray GBR/3 b. M.Cilic CRO/13 7-5 7-6 6-1

F.Gonzalez CHI/12 b. V.Hanescu ROM/30 6-2 6-4 6-2

JM.Del Potro ARG/5 - JW.Tsonga FRA/9

T.Robredo ESP/16 - P.Kohlschrei. GER/29

A.Roddick USA/6 - G.Monfils FRA/11

Sur tsr2 et tsrsport dès 13h00
T.Haas GER - R.Federer SUI/2