Roger Federer se qualifie pour la finale!

Roger Federer touche au but à Roland-Garros. Le Bâlois s'est
qualifié pour sa quatrième finale consécutive à Paris grâce à son
succès 3-6 7-6 (7/2) 2-6 6-1 6-4 fêté face à l'Argentin Juan Martin
Del Potro (ATP 5). L'ultime obstacle le séparant d'un historique
14e trophée du Grand Chelem se nomme Robin Söderling (ATP
23).



«Il me reste un pas à faire mais il est grand, relevait
le Bâlois. Je suis très satisfait, car Juan Martin a fait un
grand match. J'ai peut-être eu de la chance, mais je me suis
surtout battu. Et heureusement pour moi, mon service s'est amélioré
au fil des jeux. Je savais par ailleurs que je tiendrais le coup
physiquement en cas de cinquième set. Cela m'a permis d'être plus
relâché dans cette ultime manche».



«Mon bilan face à Robin est exceptionnel (réd: 9-0),
mais il a été impressionnant ici, notamment dans sa
demi-finale (réd: remportée 6-3 7-5 5-7 4-6 6-4 face à
Fernando Gonzalez). Il ne peut y avoir de finale facile en
Grand Chelem, et Robin a tout de même sorti l'homme à battre dans
ce tournoi, Rafael Nadal. Nous aurons tous deux de la pression,
mais je suis prêt à relever le défi», estimait Federer.

Söderling y croit

Les chiffres parlent donc en faveur de Roger Federer dans
l'optique de la finale, où il devra cependant se montrer bien plus
constant que face à Juan Martin Del Potro pour aller au bout de son
rêve. Invaincu à Robin Söderling, il reste sur un succès aisé face
au Suédois (6-1 7-5) au 2e tour du récent tournoi de Madrid. Mais
Söderling n'avait inscrit qu'un seul jeu face à Rafael Nadal à
Rome, quelques semaines avant leur affrontement parisien...



«Je dois avoir confiance en moi avant d'affronter Roger. Comme
je l'avais déjà dit avant de jouer face à Rafa, cela ne sert à rien
d'aller sur le court si je ne crois pas en mes chances de
m'imposer. J'ai perdu neuf fois face à lui, et il sera le favori.
Mais Rafa partait également favori. Et une finale est le match que
tu dois vraiment, vraiment vouloir remporter», a lâché
Söderling.

Plus de trois heures de souffrance

Roger Federer et le public, entièrement
acquis à sa cause («ils ont à nouveau été incroyables avec
moi»), ont souffert le martyre pendant 3h28' avant de célébrer
ce succès. La faute à Juan Martin Del Potro, intouchable sur son
engagement pendant deux heures et demie et remarquable de puissance
et de précision dans ses frappes de fond de court.



L'Argentin aurait même pu s'imposer en trois manches s'il n'était
pas passé à côté du tie-break. Incapable de trouver le bon rythme
sur ses frappes dans les trois premier sets, Federer a parfaitement
profité des baisses de régime de Del Potro, qui connaissait son
deuxième relâchement coupable dans la quatrième manche. Del Potro
ne baissait en revanche pas les bras dans l'ultime set, recollant à
3-3 après avoir concédé sa mise en jeu d'entrée. Mais l'Argentin
craquait à nouveau dans le septième jeu, offrant un nouveau break à
son adversaire en commettant une double faute. Federer ne lâchait
cette fois-ci pas son os, concluant la partie sur sa deuxième balle
de match grâce à un coup droit gagnant.

FEDERER: "NADAL NE VA PAS ME MANQUER
DIMANCHE"



Vous avez dû vous arracher pour gagner.



ROGER FEDERER: C'était un match difficile, il n'y
a pas de doute. Il a commencé très fort avec son service et son
coup droit. J'étais sous pression. L'important était de rester dans
le match. Après le deuxième set, je savais que plus le match allait
durer, plus c'était à mon avantage. J'avais confiance en mes
capacités physiques et mentales pour renverser la vapeur.



Est-ce que gagner dans la douleur donne encore plus de saveur
aux victoires?



ROGER FEDERER: Absolument. C'est génial de gagner
des matches comme celui-là. Il y a plus d'émotions pendant le match
et plus de satisfaction à la fin. Ce n'est pas le chemin le plus
facile. Mais ça me va très bien. J'aime bien quand il y a une
lutte. Surtout que ça ne m'affecte pas physiquement.



Sur la plupart de vos matches ici, vous avez joué de mieux en
mieux au fil de la partie. Comment l'expliquez-vous?



ROGER FEDERER: Je ne sais pas. J'ai eu un tirage
difficile, contre des spécialistes de la terre battue qui ont tous
bien commencé leurs matches. Mais j'ai su réagir maintenant,
contrairement à certains matches sur trois sets (gagnants) ces
derniers temps. Peut-être que je suis plus relax au meilleur des
cinq sets.



Que vous dites-vous quand vous commencez un cinquième set
contre un joueur aussi jeune que Del Potro (20 ans)?



ROGER FEDERER: Cela me met en confiance car je me
rappelle que ce n'était pas évident pour moi de jouer un cinquième
set quand j'étais jeune. C'est une situation qu'on doit apprendre à
connaître et où le facteur mental est très important. Aujourd'hui,
je me sens beaucoup plus à l'aise.



Nadal va-t-il vous manquer dimanche?



ROGER FEDERER: Non, pas trop (rires). Je l'ai
déjà joué 20 fois et je vais encore le rencontrer plein de fois. Je
suis content d'affronter quelqu'un d'autre, de voir un nouveau
visage.



agences/tai