Federer retrouvera Soderling en huitièmes

Roger Federer (no 2) a lâché son premier set de la quinzaine
vendredi à Wimbledon. Le Bâlois de 27 ans n'a cependant guère
tremblé au 3e tour face à Philipp Kohlschreiber (no 27), battu 6-3
6-2 6-7 (5/7) 6-1. Il retrouvera Robin Soderling (no 13) lundi en
8e de finale pour un remake de la finale de Roland-Garros.



«Je ne me donne pas un A+, mais un A comme note pour cette
première semaine plutôt convaincante. J'ai livré vendredi mon
meilleur match de la semaine, malgré la perte d'un set. Peu importe
si je m'impose en trois ou quatre manches. L'important est de ne
pas avoir dépensé trop d'énergie, et d'être prêt à disputer de
longs matches ici», lâchait à sa sortie du court Roger
Federer.



«Le gazon est en excellente condition, et la deuxième semaine
s'annonce excitante. Je suis si heureux d'être ici. Je suis très
relâché, et ressens beaucoup moins de pression que lorsque je
cherchais à conquérir mon cinquième titre consécutif (en
2007)», réaffirmait le co-recordman des titres du Grand Chelem
(14).

Un break inattendu

Roger Federer n'aurait cependant jamais dû concéder la troisième
manche à Philipp Kohlschreiber. Auteur de deux premiers sets quasi
parfaits, il menait logiquement 6-3 6-2 4-3 service à suivre sous
le regard de son épouse Mirka, de retour dans les tribunes après
avoir fait l'impasse sur le 2e tour en raison de la chaleur. Il
concédait cependant un break inattendu à cet instant, après s'être
laissé endormir par le faux rythme de Philipp Kohlschreiber.



Trop passif dans le tie-break, Roger Federer retrouvait toute
l'agressivité requise dès l'entame de la quatrième manche. Il
s'emparait de la mise en jeu adverse d'entrée - comme dans les
trois premiers sets - pour mener 3-0, enfonçant le clou dans le
sixième jeu en armant un somptueux passing de coup droit. «Je suis
content de la façon dont j'ai réagi. Je n'ai pas paniqué»,
soulignait en conférence de presse le Bâlois, qui concluait la
partie dans le jeu suivant, sur sa première balle de match, grâce à
un coup droit gagnant réussi après 2 h 31' de jeu.

Soderling comme Gonzalez ?

Quintuple vainqueur à Church Road (2003-2007) et finaliste
malheureux face à Rafael Nadal en 2008, Roger Federer retrouvera
lundi Robin Soderling vingt-deux jours après une finale historique
remportée 6-1 7-6 6-4 à Paris. Il tentera de conserver son
invincibilité face au Suédois de 24 ans, qu'il a battu à dix
reprises en dix face-à-face. «Je n'ai jamais eu le sentiment
d'avoir bien joué face à Roger. Ce n'est pas de ma faute, mais
plutôt de la sienne», lâchait d'ailleurs Söderling.



Le Suédois avait affirmé sur le ton de la boutade, lors de la
cérémonie de remise des prix à Paris, que personne ne pouvait le
battre onze fois de suite. Il avait néanmoins avoué juste avant
avoir déjà pensé qu'aucun joueur n'était capable de le dominer dix
fois consécutivement... Grand amateur de statistiques, Roger
Federer se souvient cependant certainement que Fernando Gonzalez
avait subi 10 défaites face à lui avant de fêter enfin un
succès.



S'il n'a remporté qu'un seul set face à Roger Federer, Robin
Soderling était tout de même passé à deux points de la victoire au
1er tour à Halle en 2005 (6-7 7-6 6-4). Il avait en revanche
nettement subi la loi du Bâlois au 2e tour à Wimbledon l'an dernier
(6-3 6-4 7-6).



Le Suédois tient certes la forme de sa vie, mais Roger Federer
est, lui, toujours sur son nuage depuis qu'il a enfin triomphé à la
Porte d'Auteuil. «Maintenant, Robin sait ce que c'est que de
battre les meilleurs. Ca le rend encore plus dangereux. Mais je
l'ai battu souvent, ce qui me donne une grande confiance. Si je
joue mon jeu, ça devrait aller», concluait Federer.



si/ag