Place aux demi-finales messieurs vendredi à Wimbledon. Roger
Federer et Andy Murray n'ont plus qu'un match à remporter pour
pouvoir se mesurer dimanche à Wimbledon dans une finale que toute
la Grande-Bretagne attend. Le Bâlois et l'Ecossais, opposés
respectivement à Tommy Haas et Andy Roddick, ne peuvent cependant
brûler les étapes.
Roger Federer demeure le principal favori. Le Bâlois reste sur une
série de 17 matches remportés, entamée à Madrid et poursuivie à
Roland-Garros. Ce premier sacre parisien lui a même permis
d'aborder ces All England Championships avec une pression bien
moins pesante qu'à Melbourne et surtout à Paris où il disputa
quatre finales dans ses quatre derniers matches selon ses
propos.
«J'ai l'occasion d'écrire une nouvelle page d'histoire»,
rappelle Federer, qui devancerait Pete Sampras avec 15 titres
majeurs à son palmarès en cas de triomphe dimanche. «Mais je
n'en suis pas encore là. Et de loin. Il reste de nombreux points,
de nombreux services et de nombreux coups droits à jouer.»
Haas «parfait pour le gazon» selon Nole
«Je serais encore plus confiant
si j'avais conquis le titre ici l'an dernier», poursuit
Federer, qui fut longtemps hanté par la défaite concédée en finale
face à Rafael Nadal (9-7 au cinquième set) alors qu'il était
quintuple tenant du titre. Ce revers semble cependant désormais
bien loin pour le Bâlois, qui a qui plus est battu huit fois
d'affilée le triple demi-finaliste de l'Open d'Australie (1999,
2002 et 2007) Tommy Haas. Mais «je devrai réussir un meilleur
début de match qu'à Paris», estime Federer, qui avait été mené
7-6 7-5 4-3 par Haas au 4e tour à Roland-Garros.
«J'ai joué le meilleur tennis de ma vie» en quart de
finale face à Novak Djokovic (no 4), souligne pour sa part Tommy
Haas. «Je ne m'étais jamais senti aussi bien sur un court. Il
s'agit du plus grand succès de ma carrière», ose même le
revenant allemand (31 ans), ex-numéro deux mondial (en mai 2002)
retombé au 84e rang à la fin 2008 après une grave blessure à une
épaule. Toute la question est désormais de savoir si Tommy Haas,
dont le jeu est «parfait pour le gazon» selon Djokovic, aura digéré
cet exploit au moment de défier un joueur pour lequel il a un très
(trop ?) grand respect. «Je reste réaliste lorsque je vois qui est
mon prochain adversaire», relève d'ailleurs Haas.
si/bao
Une attente qui devient insoutenable
La pression est grande sur les épaules d'Andy Murray (22 ans), qui avait été nettement dominé par Roger Federer l'an dernier à l'US Open pour sa première finale majeure. Premier Britannique titré sur le gazon du Queen's depuis 1938, l'Ecossais préféré des Anglais gère jusqu'ici parfaitement une attente qui devient insoutenable du côté de Church Road. Aucun sujet de Sa Majesté n'a, est-il besoin de le rappeler, triomphé à Wimbledon depuis 1936 et le sacre de Fred Perry.
Murray, dont le niveau de jeu est allé crescendo depuis le début de la quinzaine, ne pourra pas se permettre le moindre relâchement face à un Andy Roddick impressionnant au service (43 aces) face à Lleyton Hewitt mercredi. Mais les chiffres parlent en faveur de l'Ecossais, redoutable à la relance et qui mène 6-2 dans leur face-à-face. Murray s'était notamment imposé 7-6 6-4 6-4 face à Roddick au 3e tour de l'édition 2006 de Wimbledon, alors que l'Américain restait sur deux finales à Londres. Pour A-Rod, la recette est simple: «lorsque j'entendrai des +come on, Andy+, je devrai imaginer qu'ils me sont adressés !», lâche-t-il.
Wimbledon, demi-finales messieurs
A.Roddick USA/6 - A.Murray GBR/3 sur tsr2 et tsrsport.ch
T.Haas GER/24 - R.Federer SUI/2 sur tsr2 et tsrsport.ch