Wawrinka: "mon objectif est d'aller au bout"

Même s'il n'est plus depuis lundi le joueur le mieux classé du
tableau principal de l'Open de Gstaad - l'Allemand Philipp
Kohlschreiber le devance d'un rang -, Stanislas Wawrinka (ATP 24)
le reconnaît sans détour: il est bien l'homme à battre à
Gstaad.



"La donne est la même que l'an dernier", remarque le
Vaudois. "En 2008, j'étais déjà la tête de série no1 du
tournoi. L'objectif est ainsi tout tracé: aller au bout". Il y
a douze mois, "Stan" avait échoué au stade des demi-finales, battu
par le futur vainqueur Victor Hanescu après avoir laissé échapper
une balle de double break qui lui aurait permis de mener 4-1
service à suivre dans le troisième set. Il entrera en lice ce mardi
contre le qualifié argentin Federico del Bonis (ATP 363).

Seulement trois «bavures»

Cette année, Wawrinka aborde ce nouveau rendez-vous devant "son"
public avec une plus grande assurance. Il affirme avoir encore
gagné en constance comme en témoignent ses résultats. Sur les douze
défaites qu'il a concédées depuis le 1er janvier, seules trois le
furent contre des adversaires moins bien classés, Flavio Cipolla à
Chennai, Tomas Berdych à Melbourne et Guillermo Garcia-Lopez la
semaine dernière à Hambourg.



Cette drôle de sensation d'être l'homme à battre, Stanislas
Wawrinka l'a déjà ressentie cette année, il y a un mois et demi à
Lugano. "J'étais le grandissime favori de ce Challenger",
se souvient-il. "J'ai assumé ce statut. Ma victoire au Tessin
va me servir à Gstaad même si je sais que l'opposition sera tout de
même plus relevée cette semaine".



Sur le plan comptable, cette semaine à Gstaad revêt toute son
importance pour Wawrinka. Il a perdu lundi six places au classement
de l'ATP en effaçant les points de son huitième de finale de l'an
dernier au Masters-Series de Toronto. S'il remporte le titre
dimanche, le Vaudois peut se retrouver seizième dans le prochain
"ranking". Cette place de no16 est cruciale. Elle vous assure de ne
pas rencontrer dans un tournoi du Grand Chelem un joueur plus fort
avant le stade des huitièmes de finale.

Le match qu'il n'oubliera jamais

On rappellera que Stanislas Wawrinka n'a pas encore dépassé le
cap des huitièmes de finale dans un tournoi majeur. Il y a quatre
semaines à Londres, il fut tout près de conjurer le sort lors de ce
match mémorable contre Andy Murray. Battu 2-6 6-3 6-3 5-7 6-3 par
l'Ecossais après un marathon de 3h57', Wawrinka n'oubliera jamais
ce match, le premier disputé en "night session" à Wimbledon. Il
n'oubliera pas, non plus, le deuxième jeu du cinquième set qui a,
selon lui, pesé très lourd dans l'issue de la rencontre. "Après
le gain du quatrième set, j'ai senti que Murray accusait vraiment
le coup", explique-t-il. "Mais voilà, il me prend mon
service dans ce deuxième jeu alors que j'avais mené
40-0!".



Après Wimbledon, Stanislas Wawrinka brûle, bien sûr, de retrouver
Murray ou un autre ténor à portée de sa raquette. "Mon objectif
demeure identique: reprendre ma place dans le top-10 même si je
mesure pleinement l'ampleur de la tâche", souligne-t-il. Pour
lui, ce but qu'il s'est assigné en début d'année ne relève pas de
l'utopie. "J'ai la conviction d'avoir progressé ces derniers
mois", glisse-t-il. "Cela ne s'est pas concrétisé au
classement dans la mesure où j'avais obtenu de grands résultats au
printemps 2008. Mais désormais, ma situation devient favorable.
D'ici la fin de l'année, je n'ai qu'un huitième de finale à l'US
Open à défendre".



Après s'être incliné déjà contre Andy Murray à New York, Wawrinka
n'avait remporté qu'un seul match lors de sa saison indoor 2008 qui
l'avait conduit à Vienne, Madrid, Bâle et Paris-Bercy. "Il y a
plusieurs facteurs qui peuvent expliquer cette absence de
résultats", avance-t-il. "La médaille d'or à Pékin, la
Coupe Davis à Lausanne, ma nouvelle notoriété: tout cela n'avait
pas été facile à gérer".



si/seb