L'incompréhensible défaite de Federer face à Tsonga

Roger Federer a vécu une drôle de mésaventure vendredi à
Montréal. Le n°1 mondial a sans doute concédé la défaite la plus
incroyable de sa carrière dans le quart de finale de l'Open du
Canada qui l'a opposé à Jo-Wilfried Tsonga.

Un retournement de situation incroyable

Roger Federer s'est incliné 7-3 au jeu décisif du troisième set
sur sa deuxième double-faute de la partie alors qu'il avait
pourtant servi à deux reprises pour le gain de la rencontre. Il a,
en effet, mené 5-1 au troisième set avant de concéder deux breaks.
Deux breaks venus de nulle part dans la mesure où il n'avait,
jusqu'à cet instant du match, laissé que des miettes à Tsonga sur
ses jeux de service.



«Tsonga n'a pas réussi un seul retour pendant une heure et
soudain tout a basculé, explique Roger Federer. Je
n'aurais jamais dû le laisser revenir dans la partie. C'est
extrêmement rageant. Mais il n'est jamais évident de gérer ce genre
de match. Il fut, à certains moments, très serré comme au premier
set puis à sens unique ensuite...» Le fil déroutant de cette
rencontre est une explication plausible à cette défaite. La chaleur
sur le court qu'il l'a cueilli après deux rencontres en
night-session et, bien sûr, le manque de préparation et de sommeil
provoqué par sa nouvelle paternité en sont deux autres.

Fin d'une série de 21 victoires

Cette défaite face à un «Mousquetaire»
qui n'avait pas vraiment sauvé la reine ces derniers mois est la
première que Roger Federer concède depuis la demi-finale perdue à
Rome face à Novak Djokovic. Il restait sur une série de 21
victoires de rang avant ce quart de finale à Montréal.



La semaine prochaine, le Bâlois sera en lice à Cincinnati, où le
tirage au sort ne lui a guère été favorable. Après une entame
contre le vainqueur de la partie qui opposera l'Argentin Jose
Acasuso à un qualifié, le Bâlois pourrait à nouveau rencontrer
Stanislas Wawrinka au stade des huitièmes de finale. Il sera,
ensuite, sur la route d'Andy Roddick en quart et d'Andy Murray ou
de Juan-Martin del Potro en demi.



si/mor