Wawrinka se qualifie dans la douleur pour les 1/8 à Bâle

Stanislas Wawrinka (ATP 21) s'est réconcilié avec le tournoi de
Bâle. Une année après une élimination sans gloire devant l'Allemand
Benjamin Becker, le Vaudois a signé une vraie «perf» à la Halle
St-Jacques.



Wawrinka s'est imposé au premier tour 6-7 6-3 6-4 devant Ivan
Ljubicic (ATP 25) qui avait gagné trois jours plus tôt le titre à
Lyon. Il rencontrera ce jeudi Jarkko Nieminen (ATP 122) en
huitièmes de finale. Blessé cette année au poignet, le gaucher
finnois, qui fut finaliste de ce tournoi il y a deux ans, ne semble
pas en mesure de s'opposer à un Wawrinka aussi saignant. Le Vaudois
peut déjà envisager un beau défi à Bâle: un quart de finale contre
le no3 mondial Novak Djokovic.

Passage à vide au premier set

Sans un étonnant passage à vide au premier set qui lui a coûté
deux breaks consécutifs, Stanislas Wawrinka se serait imposé de
manière plus expéditive. La perte de la première manche 7-5 au jeu
décisif et l'appel au soigneur avant l'entame de la deuxième
n'écartaient toutefois pas le Vaudois de la bonne route. «J'ai
fait un faux mouvement en servant à 3-2. Il s'agit d'une
contracture derrière l'épaule. Rien de grave», explique
Wawrinka.



Blessé aux adducteurs il y a trois semaines à Shanghaï, le Vaudois
partait un peu dans l'inconnu lors de ce premier tour. «Je n'ai
plus mal. J'ai pu très bien servir, sans appréhension,
explique-t-il. J'espère que cette blessure est complètement
guérie. Mais je sais que l'on n'est jamais à l'abri de
rien.»

Quinze aces

J'ai senti que
Ljubicic peinait de plus en plus dans les longs échanges.

Stanislas Wawrinka

Parfaitement
protégé par une première balle qui lui a offert quinze aces,
Wawrinka a su attendre son heure. «J'ai senti que Ljubicic
peinait de plus en plus dans les longs échanges», glisse-t-il.
Il a pris le contrôle de la partie en signant le break au quatrième
jeu sur un point d'école: un passing imparable de revers le long de
la ligne. La marque de fabrique du no 2 helvétique.



Sur une surface aussi rapide, Stanislas Wawrinka a vraiment les
armes pour briller. Il peut exprimer toute sa puissance au service
et en fond de court. «Il faut surtout s'efforcer d'être le
premier à prendre l'initiative. Je dois témoigner du même état
d'esprit contre Nieminen. Le fait qu'il soit gaucher compliquera
toutefois un peu ma tâche.» Il n'oublie pas que c'est contre
un gaucher - le Brésilien Tomaz Bellucci - que son parcours cet été
à Gstaad s'était terminé de manière abrupte.

Un derby suisse

Ces huitièmes de finale proposeront un derby suisse dès 14
heures avec l'affrontement entre Marco Chiudinelli (ATP 73) et
Michael Lammer (ATP 167). Issu des qualifications, Lammer s'est
imposé tard mardi soir 3-6 6-2 7-5 devant l'Autrichien Daniel
Koellerer. Il n'avait plus gagné un match sur le Circuit depuis sa
qualification pour le deuxième tour de l'US Open en 2005.



Face à cet invité surprise, Marco Chiudinelli n'a pas le droit de
laisser passer sa chance. Après sa victoire sur Philipp
Kohlschreiber (ATP 26), un tout autre résultat qu'une victoire sur
Lammer, avec lequel il a remporté cet été le titre du double à
Gstaad, serait tout simplement impardonnable. C'est un petit
boulevard qui s'offre à lui.



si/mor