Roger Federer à une manche des demi-finales

Assuré de terminer l'année en tant que no1 mondial, Roger
Federer a rempli la première partie de sa mission au Masters. Reste
un dernier défi, la conquête du titre à Londres. Une tâche qui
passe par une victoire jeudi soir (21h45) contre Juan Martin Del
Potro (no 5), lors de la troisième journée du Groupe A.



Federer a beau avoir remporté ses deux matches de poule, contre
Fernando Verdasco (no 7) et Andy Murray (no 4), il n'est pas encore
qualifié pour les demi-finales. Ainsi, une défaite en deux sets
contre Del Potro, couplée à un succès de Murray face à Verdasco,
condamneraient le Bâlois à des vacances prématurées.



«En fonction de ce qui se passe lors du match de jeudi
après-midi, il est possible que je me retrouve face à un quitte ou
double», a noté Federer. «Notre dernier match (avec
Del Potro) a été fantastique à New York (victoire en cinq
sets de l'Argentin en finale de l'US Open). Il semble monter en
puissance dans ce Masters. Je vais tout donner pour le
battre», a promis le Suisse.

Federer des grands soirs

Au vu de ce qu'il a montré mardi soir contre Murray (3-6 6-3
6-1), Federer a largement de quoi prendre sa revanche sur le
Gaucho. Si l'on excepte un premier set de réglages, le no1 mondial
a impressionné. Avec son service: 31 points gagnés sur 34 après sa
première balle dans les deux derniers sets. Mais aussi avec sa
volonté d'agresser son adversaire, à l'image du «chip and charge»
(retour coupé volée) qui lui offrait un break crucial dans la
manche décisive.



Contre Del Potro, Federer pourra également compter sur l'appui des
spectateurs. Un public londonien qui l'a autant, voire même
davantage, acclamé que Murray. «En sortant du court, j'ai été
surpris d'entendre à quel point le public était content de ma
victoire. Je venais pourtant de battre un joueur local», a
reconnu le Bâlois. «Comme je n'ai pas beaucoup d'occasions de
jouer en Suisse, c'est agréable de se sentir soutenu dans d'autres
pays que le sien. D'une manière générale, les spectateurs
britanniques ont toujours été fair-play avec moi. Ils respectent ce
que j'ai accompli dans leur pays», a poursuivi le sextuple
vainqueur de Wimbledon.

«Un sentiment merveilleux»

Désormais l'égal de Jimmy Connors, Federer s'est réjoui de cette
cinquième année bouclée dans la peau d'un no1 mondial. «C'est
un sentiment merveilleux», a lâché celui qui n'est plus qu'à
une longueur du record de Pete Sampras. «Après avoir été
distancé par Nadal en 2008, je voulais reprendre mon bien. C'était
un de mes grands objectifs de l'année. Deux éléments m'ont permis
d'y parvenir: bien jouer dans les moments importants et rester en
bonne santé.»



Federer a toutefois rappelé que tout pouvait tourner très vite.
«L'an dernier, j'avais débarqué au Masters en tant que no 2
mondial, complètement cuit, malade et avec des douleurs au dos.
Aujourd'hui, je suis en pleine forme et no 1», a-t-il
souligné. «Il serait ainsi injuste de dire que Nadal est en
baisse en ce moment. Comme moi en fin d'année dernière, il traverse
une période plus délicate. Notre rôle de joueur est de savoir
sortir de ces moments-là.»



si/alt