Stanislas Wawrinka ne passe pas l'écueil Cilic

Stanislas Wawrinka (no 19) n'a pas pris sa revanche à Melbourne
sur Marin Cilic (no 14), son vainqueur en finale du récent tournoi
de Chennai. Trop passif, le Vaudois a été battu en quatre sets, 4-6
6-4 6-3 6-3, par le Croate en seizième de finale de l'Open
d'Australie.



Une fois encore, Wawrinka n'est pas parvenu à repousser ses
limites dans les grandes occasions. Sa performance face à Cilic
prête flanc à la critique. Malgré le gain du premier set, il fut
beaucoup trop timoré pour mériter un meilleur sort. Le Croate fut
le plus entreprenant sur le court. Sa victoire ne souffre aucune
discussion.



Les statistiques sont implacables. Stanislas Wawrinka a disputé à
ce jour vingt tournois du Grand Chelem. Son bilan contre les vingt
meilleurs mondiaux dans ces quatres tournois: 1 seule victoire -
Mariano Puerta à l'US Open 2005 - contre dix défaites! "C'est
vrai, je cale toujours contre ces joueurs. Il me manque encore
quelque chose", reconnaît Wawrinka.

Un quart d'heure cauchemardesque

Wawrinka a perdu toutes ses illusions en moins d'un quart
d'heure. A 4-4 au second set, il livrait un jeu de service
catastrophique pour permettre à son rival de reprendre l'ascendant
dans cette manche alors qu'il venait de concéder un break. Le match
basculait définitivement au premier jeu du troisième set. Wawrinka
a mené 40-0 sur son service avant de perdre cinq points d'affilée
et toutes ses illusions.



La suite ne fut qu'un long chemin de croix pour le Vaudois. Cette
rencontre a épousé le même scénario que le seizième de finale que
le Vaudois avait perdu l'an dernier sur ce même court de la
Margaret Court Arena face à Tomas Berdych. Il avait gagné le
premier set face au Tchèque avant de s'éteindre doucement (4-6 6-1
6-3 6-4).

"Plus fort que moi sur la longueur"

Stanislas Wawrinka a donné l'impression de jouer avec le frein à
main. Il est resté trois bons mètres derrière la ligne de court à
guetter l'erreur du Croate. Mais une fois réglé, Marin Cilic a
distribué le jeu sans peine pour renverser le cours de la partie.
"Le laisser jouer était le bon plan en début de partie. Mais à
partir du deuxième set, j'aurais dû l'agresser, explique
Wawrinka. Je lui ai donné aussi trop de secondes balles sur mon
service. Il a trouvé ses marques. Il a été plus fort que moi sur la
longueur. Je ne trouvais pas les réponses à son jeu".



Futur papa - la naissance de son enfant est attendue pour la mi
février -, Stanislas Wawrinka zappera, comme l'an dernier, tout le
mois de février. Son retour sur les courts est espéré pour le 5
mars à Logrono à l'occasion du premier tour de la Coupe Davis qui
opposera la Suisse à l'Espagne.

Nadal lâche son premier set

Rafael Nadal a lâché son premier set
avant de se qualifier en quatre manches face à l'Allemand Philipp
Kohlschreiber. L'Espagnol a dû batailler trois heures et demie pour
venir à bout de Kohlschreiber, 26e à l'ATP, qui lui a pris le
service à trois reprises et lui a surtout posé d'insolubles
problèmes au troisième set.



Malgré un break d'avance au début de la quatrième manche, Nadal
n'a jamais été tranquille, menacé jusqu'au bout par l'homme qui
avait battu Novak Djokovic au troisième tour du dernier
Roland-Garros. "C'était très serré. A 5-5 dans le dernier set,
tout aurait pu arriver. Il a fait alors quelques erreurs en coup
droit qui lui ont coûté cher", a commenté le tenant du titre
qui retrouvera en 8es le géant croate Ivo Karlovic (208 cm) qui a
battu son compatriote Ivan Ljubicic.

Roddick et Del Potro accrochés, Murray cartonne

Andy Roddick a également lâché un set face à Feliciano Lopez
(6-7 6-4 6-4 7-6) dans un match où les deux joueurs ont chacun
servi 29 aces. Quant à Juan Martin Del Potro, il a même encaissé
"une bulle" face à Florian Mayer, avant de retrouver ses esprits
(6-3 0-6 6-4 7-5). Mais son état physique inquiète après avoir déjà
joué cinq sets avec James Blake mercredi.



Au final, Andy Murray est le seul à continuer ses promenades de
santé. Cette fois c'est Florent Serra (7-5 6-1 6-4) qui a subi la
foudre de celui qui n'arrête plus d'envoyer des messages à ses
concurrents.



agences/ggol