Roger Federer en finale à Hambourg

Le Bâlois et le Majorquin ont tous deux lâché le premier set dans leur demi-finale respective. Federer a battu 4-6 6-4 6-2 Carlos Moya (ATP 36) alors que Nadal s'est imposé 2-6 6-3 7-5 devant un étonnant Lleyton Hewitt (ATP 91). Ils s'affronteront dimanche pour la onzième fois, la sixième sur terre battue.


Nadal n'a jamais perdu contre Federer sur sa surface de prédilection. Le mois dernier en finale de l'Open de Monte-Carlo, il avait disposé du no 1 mondial sur un score de 6-4 6-4 qui semble sans appel. On rappellera cependant que Federer avait bénéficié d'une balle de 2-0 et de deux balles de 5-3 dans la première manche.

81 contre 36

Roger Federer tentera d'arrêter un homme qui reste sur une série extraordinaire de 81 matches sans défaite sur terre battue. Mais Roger Federer peut lui avancer quelques chiffres avant cette finale. Il est invaincu en Allemagne depuis 36 rencontres, sa dernière défaite remontant en mai 2003 dans ce même tournoi de Hambourg face à Mark Philippoussis.


Depuis lors, il s'est imposé à quatre reprises sur le gazon de Halle et deux fois à Hambourg. Carlos Moya a longtemps cru pouvoir mettre un terme à cette série. Le Champion de Roland-Garros 1998 a, en effet, poussé Roger Federer, qu'il n'avait jamais battu en six rencontres, dans ses derniers retranchements. Il a, toutefois, raté sa chance au troisième jeu de la dernière manche. Il a mené 15-40 sans pouvoir réussir le break. «Ce fut le tournant du match», avoue un Roger Federer qui a conclu la partie au pas de charge en enlevant les quatre derniers jeux.

«Tous les scénarii»

«Depuis trois jours, je connais vraiment tous les scénarii, explique Federer. Jeudi, je livre un grand match contre Ferrero. Vendredi, je suis à la peine contre Ferrer. Et aujourd'hui, je perds pour la première fois le premier set. Mais je ne me suis jamais affolé. Mon service fonctionnait mieux que hier. Le problème, c'est que j'ai raté beaucoup trop d'occasions».


Le public a sans doute été surpris par les gestes d'humeur de Federer au cours de cette demi-finale. «C'est vrai, j'ai exprimé mes émotions sans grande retenue, concède-t-il. Mais il faut me comprendre. Cela ne s'était pas très bien passé la semaine dernière à Rome. Atteindre à nouveau la finale ici à Hambourg était vraiment important à mes yeux». Pas important, mais bien primordial pour éteindre le feu qu'il avait provoqué en perdant au Foro Italico devant Filippo Volandri.


Davantage que celle de Federer, la qualification de Rafael Nadal fut enfantée dans la douleur. Hewitt n'a-t-il pas possédé deux balles de tie-break dans sa raquette au cours d'une troisième manche marquée par une succession de breaks. «Battre Nadal dimanche serait... parfait, glisse Federer. Une victoire me donnerait encore plus d'énergie avant Roland-Garros. Mais je peux d'ores et déjà avancer une certitude: je suis dans les temps pour Paris !»


si/tou