Roger Federer a dû se livrer à un véritable contre la montre. Le
match du Bâlois n'a pu débuter qu'à 19h20 en raison d'une grosse
averse survenue en fin d'après-midi. Le numéro un mondial ne
voulait pas revivre la même situation qu'au 1er tour, lorsqu'il
avait eu besoin de deux jours pour se défaire de Michael
Russell.
Il confondait toutefois vitesse et précipitation dans le troisième
set, disputé avec une visibilité réduite sur un court de plus en
plus glissant: il manquait cinq balles de match, deux à 5-4 40/15
et trois à 6/3 dans le jeu décisif, à chaque fois sur son
service.
"Conditions scandaleuses"
"Les conditions de jeu étaient scandaleuses en fin de match. Je
n'arrive pas à croire que certains pouvaient encore jouer à cette
heure-là. Moi, je ne voyais plus très bien la balle", lâchait
Federer.
"Je suis satisfait malgré tout, car il n'est pas facile de
commencer une rencontre tout en sachant qu'on a une heure et
quarante minutes pour la terminer".
Fâché de se retrouver obligé de rentrer dans l'arène aussi tard,
Roger Federer paraissait pourtant bien parti pour régler le "cas"
Ascione en moins d'une heure et demie.
Auteur de nombreux coups autant fulgurants que géniaux, il
bouclait les deux premiers sets en 48'. Ascione résistait plus
nettement dans la troisième manche, mais il cédait son engagement
dès le troisième jeu. La cause semblait alors entendue.
Après avoir manqué sa cinquième balle de match, Federer devait
même sauver deux balles de set, à 6/7 et 7/8 dans le tie-break. Il
parvenait à les écarter, évitant ainsi de devoir revenir sur le
Court Philippe Chatrier jeudi.
"Je n'étais pas inquiet, car j'aurais gardé le contrôle sur le
match même en cas de perte de cette manche", poursuivait Federer,
qui concluait la partie après 1h51' de jeu grâce à un second
service gagnant.
Starace au menu du 3e tour
Finaliste malheureux l'an dernier à Paris, le Bâlois se mesurera
au 3e tour à Potito Starace (ATP 57). L'Italien a fait forte
impression mercredi, ne lâchant que huit jeux face à l'Argentin
Carlos Berlocq (ATP 97). Il a toutefois été dominé par Federer lors
de leurs deux précédents duels, disputés tous deux sur terre battue
(Gstaad 2004 et Rome 2006).
si/tai
1/32 de finale (30.05)
Têtes de série
R.Federer SUI/1 b. T.Ascione FRA/WC 6-1 6-2 7-6 (10-8)
N.Davydenko RUS/4 b. W.Eschauer AUT 7-5 6-3 6-1
T.Robredo ESP/9 b. K.Economidis GRE/Q 6-4 7-5 6-4
K.Vliegen BEL b. R.Gasquet FRA/11 7-6 6-3 6-1
M.Youzhny RUS/13 b. N.Lapentti ECU 6-3 6-0 6-4
D.Nalbandian ARG/15 b. I.Navarro P. ESP/Q 7-5 6-4 6-4
Stan jouera jeudi
Stanislas Wawrinka (ATP 44) n'a pour sa part même pas pu entamer son duel avec le demi-finaliste des Internationaux de France 2006 Ivan Ljubicic (no 7), programmé en fin de journée sur le court no 1. Le Vaudois et le Croate ont cependant dû patienter jusqu'à 19h15 pour pouvoir quitter le stade. Ils s'affronteront finalement jeudi vers 13h, sur le court no 2.
Gasquet par la petite porte
Les maigres espoirs de titre français dans le simple messieurs de RG se sont peut-être envolés avec la défaite surprenante concédée au 2e tour par Richard Gasquet. Le Français a été dominé 7-6 6-3 6-1 par Kristof Vliegen/BEL. "J'étais complètement paniqué (après la perte du premier set). Je ne me voyais pas revenir. J'espérais trop de ce match. Cela m'a tué", lâchait le dernier vainqueur du tournoi de Gstaad. Les Américains ont par ailleurs vécu, à la suite de l'élimination de Robby Ginepri (ATP 48), une triste 1ère historique. Aucun de leurs représentants ne prendra part au 2e tour masculin.