Roger Federer (no 1) disputera à Roland-Garros sa 12e
demi-finale de rang en Grand Chelem. Demi-finaliste en 2005 et
finaliste en 2006 à la Porte d'Auteuil, Roger Federer n'a donc plus
que deux matches à gagner pour soulever enfin la Coupe des
Mousquetaires. Il se méfie fortement de Nikolay Davydenko, qui a
dominé en trois sets (7-5 6-4 6-4) et 3h l'Argentin Guillermo Cañas
(no 19).
Huit à zéro
Davydenko disputera sa 3e demi-finale dans un tournoi majeur, la
deuxième à Paris après celle perdue en 2005 face à Mariano Puerta.
Le Russe n'abordera certes pas son face-à-face avec Federer dans
les meilleures dispositions psychologiques, puisqu'il a perdu leurs
huit précédents duels.
Il s'était notamment incliné face au Bâlois en trois sets en
demi-finale du dernier US Open lors de leur dernier face-à-face. Le
métronome russe ne partira toutefois pas battu d'avance.
Il a fait forte impression face à Cañas, passant l'épaule en trois
manches après avoir pourtant commis la bagatelle de 70 fautes
directes. Davydenko n'était pas passé loin de l'exploit en quart de
finale de l'Open d'Australie 2006: il avait manqué six balles de
deux sets à un avant de s'incliner en quatre manches.
«Je me souviens de nos premiers affrontements. Nikolay ne servait
et ne volleyait pas très bien. Il a beaucoup progressé. Il s'appuye
désormais sur un excellent service, et est solide dans tous les
compartiments du jeu. Il est également devenu plus fort
mentalement. Je m'attends à un match très difficile, notamment sur
le plan physique. Mais je serai prêt», affirmait Federer, qui se
rappelait n'avoir affronté qu'une seule fois Davydenko sur terre
battue (en 2005 à Hambourg).
Quelques frayeurs
Federer a fait quelques frayeurs à ses supporters dans son match
face à Robredo, long de 2h02'. Après avoir remporté logiquement son
36e set de rang en Grand Chelem (record de John McEnroe battu), il
livrait une deuxième manche cauchemardesque.
Avec 28% de réussite en première balle et 12 fautes directes pour
seulement 3 coups gagnants, il ne pouvait, il est vrai, espérer
mieux. «Il y avait plus de vent, justifiait-il. J'ai commis
beaucoup de fautes car je jouais mes coups trop à plat».
Le Bâlois devait tirer un trait sur le record de matches gagnés
consécutivement en trois sets dans des tournois majeurs, qu'il
codétient avec McEnroe (11). Il réagissait cependant de manière
éclatante.
Le maître du jeu enlevait en 20' un troisième set à sens unique,
dans lequel il armait 76% de premiers services et 8 coups gagnants
tout en ne commettant que 3 fautes.
«Le fait d'avoir accroché Tommy dans le dernier jeu du deuxième
set m'a redonné confiance. Les premiers jeux de la troisième manche
m'ont libéré», poursuivait Federer, qui avait écarté brillamment
deux balles de break dans le premier jeu du troisième set.
Il poursuivait sur sa lancée dans le dernier set et réussissait
même un dernier jeu d'anthologie, réalisant notamment une
incroyable volée amortie avec effet rétro.
si/tai
Roland Garros, 1/4
R.Federer SUI/1 b. T.Robredo ESP/9 7-5 1-6 6-1 6-2
N.Davydenko RUS/4 b. G.Canas ARG/19 7-5 6-4 6-4
N.Djokovic SRB/6 I.Andreev RUS
C.Moya ESP/23 R.Nadal ESP/2
Ce que Federer a dit
"Je savais que contre Tommy ce ne serait jamais facile, les Espagnols sont spécialistes de la terre battue", a réagi le Bâlois. J'ai été un peu inquiété, c'est bien de vivre ça ici. (Au sujet du record de McEnroe) C'est un joli record à avoir. Ensuite, j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de vent et Robredo a fait un bon début de deuxième set. Je me suis fait breaker et je ne me suis pas bien senti". C'était un bon test, heureusement que je l'ai passé", a conclu Federer.