Federer-Djokovic, un match aussi mental
Vendredi 9h30: LE match tant attendu, entre le no1 mondial Roger Federer et l'un de ses sérieux rivaux, Novak Djokovic. Le Serbe rêve de trône. En aura-t-il les moyens mentaux?
Novak Djokovic (no 3) affiche une forme étincelante depuis le
début de l'Open d'Australie. Présent pour la quatrième fois
d'affilée en demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem, le jeune
Serbe (20 ans) sera-t-il cependant capable de gérer ses émotions au
moment de défier le maître Roger Federer (no1)?
"Je joue un grand tennis ici. Je suis plus patient tout en étant
plus agressif", se félicitait "Nole" après avoir fêté en quart de
finale son cinquième succès en trois sets dans ce tournoi face à
David Ferrer (no5). "Mais je suis encore jeune. Je dois apprendre à
gérer mes émotions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Parfois il
est difficile de les contrôler dans un grand match, lorsque la
pression est présente."
Alors qu'il n'avait connu aucun souci dans ses quatre premiers
tours, Djokovic a en effet dû, pour la première fois, composer avec
une certaine nervosité. Il concluait en trois sets, mais en passant
30 minutes de trop sur le court. Sous haute tension qui plus est.
Et il ne s'agissait "que" d'un quart de finale. "David aurait gagné
le troisième set s'il possédait un meilleur service", affirmait par
ailleurs Roger Federer.
L'expérience, l'atout maître
Novak Djokovic a laissé jusque-là une bien
meilleure impression depuis le début de cette première levée du
Grand Chelem que Roger Federer. Mais, comme il le concédait
lui-même, "la pression est plus importante cette année car je dois
confirmer. J'attends beaucoup de moi-même."
"Nole" n'a, qui plus est, pas subi LE test qui lui permettrait de
relever plus sereinement le défi que ne manquera pas de lui imposer
Federer. Le Bâlois a, en revanche, déjà dû souffrir puisqu'il ne
s'était imposé que 10-8 au cinquième set face à Janko Tipsarevic
(ATP 49) au 3e tour. Et la pression, il sait la gérer. L'homme aux
12 titres majeurs est depuis longtemps passé maître dans l'art
d'élever son niveau de jeu dans les moments-clés.
"L'expérience est un atout majeur au moment d'aborder les
demi-finales", relevait le Bâlois, qui ne s'est pas hissé par
hasard en finale des dix derniers tournois du Grand Chelem.
si/dbu
Publié Modifié
Douloureux souvenirs pour Djokovic
La perspective de défier Roger Federer ont réveillé chez Novak Djokovic les douloureux souvenirs de la finale du dernier US Open. Le Bâlois avait alors tiré parti de l'extrême nervosité du Serbe. Comme il le rappelait lui-même en conférence de presse, Djokovic avait raté le coche pour la première grande finale de sa carrière. Federer n'évoluait pourtant pas, et de loin, à son meilleur niveau dans les deux premières manches.
"Que" Montréal...
"Nole" avait néanmoins lâché complètement prise dans les moments décisifs. Il manquait cinq balles de set dans la première manche puis deux dans la deuxième pour s'incliner en trois sets.
Quelques semaines plus tôt, il avait lui-même sauvé six balles de premier set face au même Roger Federer en finale à Montréal, avant de l'emporter 7-6 2-6 7 6. Mais ce n'était "que" Montréal...