Wawrinka affrontera au premier tour Tommy Robredo (ATP 18).
Demi-finaliste la semaine dernière à Valence, l'Espagnol n'est sans
doute pas l'adversaire idéal pour ce retour sur terre battue.
Malgré une préparation spécifique réduite à cinq jours en raison
de ses obligations en Coupe Davis, le Vaudois aborde le rendez-vous
de la Principauté, où il n'a encore jamais gagné un match, avec de
réelles ambitions.
"Bien sûr, Robredo est déjà entré de plain-pied dans sa saison sur
terre battue en livrant quatre matches à Valence, explique-t-il.
Mais je ne dois nourrir aucun complexe. Je l'ai battu lors de notre
dernier match (ndlr: 6-3 6-3 en août dernier à New Haven). Je tape
bien dans la balle. Et même si j'avais souhaité couper davantage
que trois jours après le match en Biélorussie, j'estime être
prêt!"
Terre battue ou dur?
Blessé au genou en 2007, Stanislas Wawrinka avait connu une
saison sur terre battue bien laborieuse jusqu'au tournoi de
Stuttgart en juillet où il avait défié Rafael Nadal en
finale.
Cette année, il se lance dans le grand combat des rois du lift
avec une interrogation légitime: la terre battue est-t-elle
toujours sa surface de prédilection ? "Honnêtement, je ne sais
plus, lâche-til. Je joue vraiment bien sur dur extérieur où se
déroule désormais la majorité des tournois. L'an dernier, je n'ai
pas joué beaucoup sur terre en raison de ma blessure et de
l'absence de résultats. Le débat est ouvert".
Un bilan qui se défend
Vingt-huitième au classement technique de l'ATP et 26e à la
Race, Stanislas Wawrinka peut regarder avec une certaine fierté le
bilan de son début d'année. Il a joué une finale à Doha, perdue
contre Andy Murray, et s'est qualifié pour la première fois pour
les quarts de finale d'un tournoi Masters Series à Indian Wells où
Novak Djokovic lui a barré la route.
Ses résultats auraient pu être encore plus probants s'il n'avait
pas été victime à l'Open d'Australie d'une blessure aux abdominaux.
"J'ai joué blessé le premier tour. J'ai abandonné le second, se
souvient-t-il. Dommage, j'aurais bien voulu voir ce qu'aurait donné
un seizième de finale contre Nikolay Davydenko..."
Six tournois de terre devant lui
Face à Robredo et on l'espère contre Soderling, Stanislas
Wawrinka ne devra pas oublier que la terre battue est tout de même
la surface sur laquelle il a grandi. Celle, aussi, sur laquelle il
s'est révélé en remportant le titre juniors de Roland-Garros en
2003.
Celle, enfin, qui lui a permis de jouer déjà trois de ses cinq
finales: Gstaad (2007), Umag (2006) et Stuttgart (2005). De
Monte-Carlo à Gstaad, en passant par Barcelone, Rome, Hambourg et,
bien sûr, Roland-Garros, "Stan" a six tournois devant lui pour se
forger un nouveau visage de terrien.
si/tai
Revanche contre Soderling?
Stanislas Wawrinka est trop poli pour affirmer que sa feuille de résultats en 2008 serait plus riche sans les méfaits d'une intoxication alimentaire la veille de disputer son premier tour à Dubaï contre le Tchèque Jan Hernych et les fatigues que peuvent provoquer deux week-ends de Coupe Davis. Son seul véritable couac fut cette défaite d'entrée de jeu à Miami contre Robin Soderling qui l'a privé d'un seizième de finale contre Roger Federer.
"J'ai fait l'idiot dans ce match, avoue-t-il. Je gagne le premier set mais je le relance bêtement dans la partie". A Monte-Carlo, un succès sur Robredo lui offrirait d'ailleurs mercredi une revanche contre le Suédois, considéré unanimement comme le joueur le plus volcanique du Circuit.