Le calme après la tempête! Au lendemain de sa victoire
rocambolesque devant l'Espagnol Ruben Ramirez Hidalgo (ATP 137),
Roger Federer a retrouvé une partie de son assurance. Il s'est
qualifié très aisément pour les quarts de finale de l'Open de
Monte-Carlo en battant 6-3 6-4 Gaël Monfils (ATP 64).
Même si le Français fut le premier à réussir un break - au
troisième jeu -, Roger Federer n'a pas tremblé une seule seconde.
Son adversaire a en effet accusé un trop grand déchet à l'échange
pour qu'il puisse courir le moindre péril.
Nalbandian en quart de finale
Cette victoire contre Monfils, si elle ne peut pas répondre à
toutes les interrogations, a le mérite de «lancer» parfaitement le
Bâlois dans ce tournoi. Ce vendredi, sa tâche s'annonce très ardue
face à sa «bête noire» David Nalbandian (ATP 7). L'Argentin fut
irrésistible lors de son huitième de finale face à Tommy Robredo
(ATP 18), qu'il a corrigé 6-1 6-0. Après un Open d'Australie
décevant - il avait été battu 6-1 6-2 6-3 au troisième tour par
Juan Carlos Ferrero -, Nalbandian a mis les bouchées doubles sur la
terre battue.
Avec deux rencontres de Coupe Davis contre la Grande-Bretagne et
la Suède, une finale à Acapulco et un titre chez lui à Buenos
Aires, il peut nourrir les plus grandes ambitions non seulement à
Monte-Carlo mais aussi dans un mois à Roland-Garros. David
Nalbandian reste, tout le monde s'en souvient, sur deux succès
retentissants contre Roger Federer l'automne dernier en indoor.
Egalité dans les confrontations
Il l'avait battu à Madrid et à Paris-Brecy avant de remporter
ces deux Masters-Series. Absent à Shanghaï, il était considéré,
davantage que Rafael Nadal et Novak Djokovic, comme le rival no1 du
Bâlois cette année. Mais l'Open d'Australie a redistribué toutes
les cartes. L'avantage va pour l'instant à Djokovic, le leader de
la Race qui a gagné jeudi 6-0 6-4 un huitième de finale délicat
devant Andy Murray (ATP 20).
Rivaux chez les juniors, Federer et Nalbandian seront opposés
vendredi pour la dix-septième fois déjà dans les rangs
professionnels. Les deux hommes ont chacun gagné huit rencontres.
Roger Federer espère que ce quart de finale n'épousera pas le même
scénario que leur premier match, il y a six ans à Monte-Carlo
justement où Nalbandian s'était imposé 6-2 6-1. Le no 1 mondial
préfère se souvenir qu'il a remporté les deux autres rencontres
face à l'Argentin sur terre battue, en 2006 à Rome et à
Roland-Garros.
Un long debriefing
«Je n'avais pas le bon timing contre Ramirez Hidalgo. Je l'ai
trouvé contre Monfils», se réjouissait Roger Federer. La veille au
soir, le no 1 mondial s'était astreint à un long debriefing avec
Jose Higueras et Severin Luthi. «Il était important d'analyser ce
qui s'était passé mercredi. Expliquer comment j'ai pu finalement
m'en sortir. Nous étions tous les trois sur la même longueur
d'onde», poursuivait-il.
«Nous avons décidé ensemble de la marche à suivre contre Monfils.
La tactique que nous avions choisie a parfaitement fonctionné. Ces
dernières vingt-quatre heures n'étaient pas inintéressantes pour
moi». Il restait au trio à trouver la recette pour battre à nouveau
Nalbandian. Ce match s'annonce vraiment comme «le» grand test pour
Roger Federer.
si/alt
Monte-Carlo, 1/8
R.Federer SUI/1 b. G.Monfils FRA 6-3 6-4
D.Nalbandian ARG/6 b. T.Robredo ESP/12 6-1 6-0
N.Djokovic SRB/3 b. A.Murray GBR/14 6-0 6-4
S.Querrey USA b. R.Gasquet FRA/7 2-6 6-4 6-3
I.Andreev RUS b. N.Almagro ESP 7-5 4-6 6-4
N.Davydenko RUS/4 b. P.Kohlschreiber GER/16 3-6 7-5 6-2
D.Ferrer ESP/5 b. J.Tipsarevic SRB 6-4 6-0
R.Nadal ESP/2 b. JC.Ferrero ESP/13 6-4 6-1
Réaction de Federer
"C'était un bon match. On a toujours du plaisir à jouer l'un contre l'autre. On se respecte beaucoup, on s'aime bien. Il y a eu des points un peu rigolos, surtout un coup droit qu'il a mis dans la bâche à 2000 km/h. C'est ça que j'aime bien avec Gaël. Il tente des trucs qui ne sont pas normaux.
Une fois que tu prends la main du fond du court, il a dû mal à jouer en attaque. Il aime bien être loin derrière et quand ça ne marche pas il est encore peut-être un peu limité de ce côté-là. Mais il a les capacités avec sa puissance et son physique".
Réaction de Monfils
"On parle quand même du no1 mondial en face. On a l'impression que j'aurais pu lui mettre deux sets comme ça mais il joue quand même très bien. Ce sont les journalistes qui tentent de le démythifier. Moi je pense qu'il est toujours ce qu'il est, mais les mecs progressent et ça devient plus dur. Moi je le trouve toujours aussi fort et c'est toujours pénible de le jouer".
afp