Roger Federer bat Nalbandian et accède en 1/2

Il est encore trop tôt pour enterrer Roger Federer. L'homme aux
douze titres du Grand Chelem possède toujours la même magie dans sa
raquette. Il l'a démontré sur la terre battue de Monte Carlo en
livrant un match de toute beauté pour s'imposer 5-7 6-2 6 2 devant
sa "bête noire" David Nalbandian (ATP 7). Il s'agit de son premier
succès de l'année sur un joueur du top-ten. Roger Federer mérite
vraiment toutes les éloges. La manière avec laquelle il a réagi
après la perte du premier set fut remarquable.



Malheureux dans la manche initiale - il fut ainsi à six reprises à
deux points du gain du set à 5-4 -, il est reparti au combat avec
une ardeur décuplée. Au fil des jeux, il a pris la mesure de
l'Argentin dans l'échange. Malgré son efficacité toujours aussi
diabolique en revers croisé, Nalbandian fut désarmé devant
l'inspiration d'un Federer qui était vraiment animé d'une énorme
rage de vaincre. Solide en revers et heureux le plus souvent dans
ses choix tactiques, le Bâlois a joué exactement dans le registre
qui était le sien au printemps dernier dans ce jeu de terre battue
qu'il sait maîtriser à la perfection.

Test avec mention

Le Bâlois était parfaitement conscient que ce quart de finale
avait valeur de test. Sa mononucléose, ses quatre défaites depuis
le début de l'année, un parcours en demi-teinte à Estoril malgré la
conquête du titre et, surtout, ce match catastrophique de mercredi
contre l'anonyme Ruben Ramirez Hidalgo (ATP 137) avaient soulevé
bien des interrogations. Il a répondu à sa manière en battant un
Nalbandian contre lequel il restait, faut-il le rappeler, sur deux
défaites l'automne dernier en indoor à Madrid et à
Paris-Bercy.



"Un tel match me rassure. J'ai joué au niveau que j'espérais, se
félicitait le Bâlois. On peut parler d'un match référence. Mais je
n'étais pas inquiet outre mesure. Vous savez, il est parfois plus
simple de jouer contre un adversaire de la trempe de Nalbandian qui
frappe si bien dans la balle que contre joueur qui est classé
130... Avec cette qualification pour les demi-finales, j'estime que
le bilan de cette semaine est positif. Se hisser dans le dernier
carré veut dire que l'on a réussi son tournoi".

Djokovic sur la route de Federer

Mais Roger Federer ne veut pas s'arrêter en si bonne route. Ce
samedi, c'est l'heure de revanche qui sonnera pour le Bâlois avec
un nouveau duel contre Novak Djokovic (ATP 3), trois mois après la
demi-finale perdue de Melbourne. Son pesant d'or Ce match face au
Serbe vaudra son pesant d'or. Roger Federer se doit de l'emporter
pour combler le retard - 136 points - qui le sépare de Djokovic à
la Race. Djokovic et Federer ont déjà été opposés à Monte-Carlo, en
2006 avec une victoire en trois sets -6-3 2-6 6-3 - de Federer
contre un Djokovic qui était classé 67e mondial à l'époque.



En deux ans, le Serbe a progressé à pas de géant pour contester le
trône du Bâlois. Il aborde cette demi-finale sans avoir lâché un
set lors de ses trois premiers matches face à Ivan Ljubicic (ATP
29), Andy Murray (ATP 20) et Sam Querrey (ATP 50), mais sans
vraiment pratiquer un tennis aussi percutant qu'à Melbourne. Pour
le battre, Federer devra évoluer, bien sûr, dans le même registre
que vendredi avec, en prime, "une plus grande constance au
service".



si/jab