Federer monte en puissance au fil des tours

«Je suis satisfait de la qualité de mon jeu dans cette première
semaine. Je me suis économisé tant sur le plan mental que physique.
Je suis là où je voulais être», résumait le Bâlois, qui a tout cas
intérêt à poursuivre sur cette voie rapide. Il devra être en pleine
possession de ses moyens lors d'une éventuelle finale, où il serait
certainement opposé au champion d'Australie Novak Djokovic (no 3)
ou au triple tenant de la Coupe des Mousquetaires Rafael Nadal (no
2).

Julien Benneteau usé

Adversaire du finaliste des deux dernières éditions lundi,
Julien Benneteau (ATP 55) semble condamné au même rôle de
fairevaloir que Mario Ancic, qui a vu défiler 37 coups gagnants
pour seulement 14 fautes directes. Certes, le Français a conclu en
pleine euphorie (1-6 7-6 6-0 6-1) le 3e tour qui l'opposait à Robin
Söderling (ATP 44). Certes, «le soutien du public va rendre ma
tâche plus difficile», comme le disait Federer lui-même. N'empêche
que Julien Benneteau n'a pas les armes pour contrer un Roger
Federer qui est parvenu comme toujours à monter en puissance dans
cette première semaine. Et le Français de 26 ans doit déjà être à
bout de souffle: il a disputé 14 sets pour un total de 9h22' de
jeu, contre 10 sets et 5h36' pour le Bâlois. Samedi, Roger Federer
a par ailleurs retrouvé un élément essentiel: la joie de jouer, qui
ne l'habitait pas dans ses deux premiers matches où il paraissait
souvent bougon.

Stepanek impressionne

Adversaires potentiels de Federer en quart, Fernando Gonzalez
(no 24) et Robby Ginepri (ATP 88) ne semblent pas non plus capables
de contester sa suprématie. L'élimination de Nikolay Davydenko (no
4) le satisfait-elle ? «Cela me fait plaisir pour (son vainqueur)
Ivan Ljubicic (no 28) ! Je ne suis pas pour autant déjà qualifié
pour la finale.» S'il ne ravit pas Federer, l'échec du Russe, titré
à Miami, doit néanmoins le soulager quelque peu. Même s'il ne l'a
jamais battu, Davydenko était bien le joueur le plus à même de
gêner le Bâlois avant la finale.



Radek Stepanek (no 21), qui n'a laissé que 6 jeux à Tommy Robredo
(no 12) samedi, pourrait être l'adversaire le plus dangereux de
Federer dans le haut du tableau. Le Tchèque a prouvé à Rome, où il
s'était imposé en deux tie-breaks, qu'il avait les moyens de le
battre sur terre battue grâce à son jeu très offensif. Mais avant
de songer à le défier, il devra venir à bout du très solide David
Ferrer (no 5) puis d'Ivan Ljubicic ou Gaël Monfils (ATP 59), face
auxquels Federer devrait quant à lui connaître moins de difficultés
pour passer l'épaule.



si/rou