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Un Roger Federer inconstant passe en quarts

Le no1 mondial a concédé à 3 reprises son service.
Le no1 mondial a concédé à 3 reprises son service.
Roger Federer se hisse en quarts à Roland-Garros, au terme d'un match décousu et interrompu par la pluie. Inconstant, le Bâlois a néanmoins battu Julien Benneteau en 3 sets.

Roger Federer disputera donc pour la quatrième année d'affilée
les quarts de finale à Roland-Garros. Le Bâlois livrera mercredi un
12e duel face au Chilien Fernando Gonzalez (no 24). Federer aura
l'occasion de venger Stanislas Wawrinka, battu par Gonzalez au 3e
tour après avoir mené 7-5 6-2 3-0.



Il a surtout une revanche à prendre face au cogneur de Santiago:
vainqueur de leurs dix premiers duels, il s'était incliné à la
surprise générale lors du plus récent pour son premier match du
Masters 2007. Gonzalez s'était imposé 3-6 7-6 7-5, mettant fin à
l'invincibilité de Federer dans le Round Robin des Masters.

Service pas inclus

Roger Federer, qui avait remporté 25 des 27 premiers sets
disputés face au double médaillé des JO d'Athènes, s'était
cependant parfaitement repris à Shanghaï en s'adjugeant le titre.
Il partira évidemment avec les faveurs de la cote mercredi, mais
devra se montrer bien plus entreprenant que lundi face à un joueur
invaincu cette année sur terre battue avec 16 succès et deux titres
conquis (Vina del Mar et Munich).



Le Bâlois, finaliste des deux dernières éditions des
Internationaux de France, devra aussi pouvoir compter sur un
service plus efficace que face à Benneteau (53 % de premières
balles passées). "Ce n'était pas mon meilleur jour au service.
J'étais bien meilleur dans ce domaine lors des trois premiers
matches, soulignait-il. En revanche, je suis satisfait de mon jeu
de fond de court. Ce n'était pas facile avec la pluie, face à un
joueur excellent en contre".

Conclusions difficiles

Satisfait de sa prestation, Roger Federer n'a tout de même pas
sorti le grand jeu sur le court Philippe Chatrier. Il faisait
souvent preuve d'une passivité inquiétante dans un match interrompu
par la pluie pendant une heure et demie à l'issue du deuxième set.
Son principal mérite fut de mieux maîtriser ses nerfs que Julien
Benneteau dans les moments décisifs. "Au début, je me suis contenté
d'attendre ses fautes, reconnaissait-il. Julien a mieux joué dans
le troisième set, ce qui m'a obligé à élever mon niveau de
jeu".



Roger Federer relançait ainsi les actions du Français dans les
trois sets, se montrant incapable de conclure à 5-3 sur son service
dans les deux premiers. "Je lui ai alors donné l'occasion de
revenir dans la partie, tout en permettant au public de rentrer
véritablement dans le match. Heureusement que je suis parvenu à
enlever le deuxième set alors que la pluie augmentait", lâchait le
Bâlois, qui concédait son engagement alors qu'il menait 3-1 dans la
troisième manche. C'est finalement en se montrant offensif qu'il
parvenait à convertir sa troisième balle de match, sur un smash
rageur.



si/tai

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Roland-Garros, 1/8 hommes

R.Federer SUI/1 b. J.Benneteau FRA 6-4 7-5 7-5

F.Gonzalez CHI/24 b. R.Ginepri USA 7-6 6-3 6-1

G.Monfils FRA b. I.Ljubicic CRO/28 7-6 4-6 6-3 6-2

Benneteau sous le charme de Federer

Le joueur de Bourg-en-Bresse et résident de Genève ne pouvait que témoigner de son admiration pour le numéro un mondial. "Il a tellement de coups à sa disposition qu'il est difficile de garder le cap contre lui. On ne s'en rend pas compte tant qu'on n'est pas en face de lui, mais il y a des passages où il est quasiment injouable", a avoué le Français, qui n'a pu se hisser en quarts de finale comme il y a deux ans.

Julien Benneteau a pourtant tout essayé: "J'ai fait ce que j'ai pu, je me suis battu jusqu'au bout. Mais au final, je perds en trois sets." Actuellement 55e mondial, le Français a pu mesurer ce qui sépare un joueur de son niveau et le meilleur joueur du monde. "Il étouffe tout. Il étouffe ton jeu, il étouffe le public. Il a une telle sérénité. Il est tellement fort techniquement! Il a une main incroyable et fait des coups que personne n'a jamais fait", constate-t-il.

Et au final, le Bressan a dû s'avouer vaincu, sans vrais regrets. "Sur 1195 joueurs classés à l'ATP, il n'y a qu'un seul joueur qui a les cartes pour le battre: Rafael Nadal sur terre battue. Et c'est tout".