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Roger Federer élimine Fernando Gonzalez

Un set à blanc, puis Roger Federer a dominé Gonzalez.
Un set à blanc, puis Roger Federer a dominé Gonzalez.
Après un début de match difficile, Roger Federer s'est qualifié pour les demi-finales à Roland-Garros en battant le Chilien Fernando Gonzalez 2-6 6-2 6-3 6-4.

Roger Federer (no 1) disputera à Roland-Garros sa 16e
demi-finale de rang la 18e au total dans un tournoi du Grand
Chelem. Le Bâlois se mesurera vendredi au surprenant Gaël Monfils
(ATP 59). «Je souhaitais me retrouver en demi-finale sans avoir
dépensé trop d'énergie, et j'y suis», lâchait un Roger Federer fier
de se retrouver une 16e fois consécutive dans le dernier carré d'un
tournoi majeur.



«C'est dans ces moments-là qu'on souhaite jouer son meilleur
tennis. Espérons que j'y parvienne dans ce tournoi qui est le plus
difficile à remporter en Grand Chelem.»

Méfiance

S'il évolue dans le registre qui fut le sien dans les trois
derniers sets de son quart de finale, Roger Federer partira
largement favori face à Gaël Monfils (21 ans). Il a remporté leurs
trois précédents duels, s'imposant à chaque fois en deux
sets.



Gaël Monfils, qui disputera par ailleurs sa première demi-finale
en Grand Chelem, a notamment subi à deux reprises la loi du Bâlois
cette année. Il s'inclinait les deux fois sur le score de 6-3 6-4,
à Miami puis sur la terre battue de Monte-Carlo. Federer se méfie
toutefois du Nyonnais d'adoption. «Il est euphorique, et sera porté
par le public», relevait le Bâlois.



Premier Français à atteindre les demi-finales à Paris depuis
Sébastien Grosjean en 2001, Monfils a d'ailleurs créé une grande
surprise mercredi en dominant 6-3 3-6 6-3 6-1 un pur spécialiste de
la terre battue, l'Espagnol David Ferrer (no 5).



«J'ai réussi un très grand match, lâchait-il. Je monte en
puissance depuis le début du tournoi. J'ai une revanche à prendre
sur Federer. Je suis chez moi, et je l'attends de pied ferme.»

Une réaction de champion

Mercredi, Roger Federer a eu le mérite de ne pas s'affoler après
un premier set dans lequel sa prestation fut aussi inquiétante (12
fautes directes pour seulement 5 coups gagnants) que celle de
Fernando Gonzalez fut impressionnante. «J'étais choqué, fâché et
sans voix après le premier set, relevait-il. Ce qu'il y a de génial
dans le tennis, c'est que, contrairement au football, tu as
toujours ta chance lorsque tu es mené 4-0.»



Sa réplique était cinglante: il dominait largement les trois
manches suivantes, armant 44 coups gagnants et ne commettant plus
que 17 fautes face à un Chilien bien moins consistant dans ses
frappes de fond de court.



«J'ai joué de manière bien plus intelligente, notamment sur mon
service, dans les trois derniers sets. J'ai plus cherché son coup
droit, qui ne me faisait pas autant mal que je ne le pensais. Je
jouais trop sur son revers dans la première manche.»



Fernando Gonzalez, qui avait sorti Stanislas Wawrinka (no 9) au 3e
tour après avoir été mené 7-5 6-2 3-0, craquait définitivement
après avoir manqué trois balles de break d'affilée dans le premier
jeu de la troisième manche. Le cogneur de Santiago, qui brisait sa
raquette après ce jeu, concédait son engagement dans la foulée. «Ce
fut le tournant du match», confirmait Federer, qui ne perdait
ensuite que 4 points sur son engagement jusqu'au terme d'une
rencontre longue de 2 h 01'.



si/ag

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Roland-Garros

Quarts de finale

R.Federer SUI/1 b. F.Gonzalez CHI/24 2-6 6-2 6-3 6-4

G.Monfils FRA b. D.Ferrer ESP/5 6-3 3-6 6-3 6-1

N.Djokovic SRB/3 b. E.Gulbis LET 7-5 7-6 7-5

R.Nadal ESP/2 b. N.Almagro ESP/19 6-1 6-1 6-1

La parole à Roger Federer

Après avoir perdu le premier set, ma première pensée a été de prendre un bon départ au deuxième. Je savais que j'avais mal joué jusque-là. J'ai beaucoup raté sur mon coup droit et le fait de m'être fait breaker deux fois a été difficile à encaisser. J'ai eu un peu peur car le match ne se déroulait pas comme je l'aurais souhaité. Heureusement que j'ai rapidement retrouvé mon rythme. J'ai mieux servi, joué de manière plus intelligente et la suite a été nettement plus convaincante. C'est ma quatrième demi-finale de suite ici et ça fait maintenant beaucoup de demi-finales de suite en Grand Chelem (16). C'est maintenant que ça devient vraiment intéressant. Surtout ici où je suis censé avoir le plus de mal. Mais je ne vais pas m'arrêter là. Cette année je vise plus que jamais le titre.

Nadal? Bien sûr que j'aimerais le retrouver en finale, on a une bonne rivalité, on se connaît depuis très longtemps maintenant et c'est certainement le test ultime sur terre battue. De son quart de finale, je n'ai vu que quatre points. C'est sûr que c'est surprenant (qu'il gagne 6-1, 6-1, 6-1) face un joueur comme Nicolas (Almagro). Mais si j'ai bien lu ses déclarations d'avant-match, Nicolas n'y croyait pas vraiment. Et dans ce cas, on n'a aucune chance contre « Rafa »