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Gaël Monfils attend Roger Federer de pied ferme en 1/2

Le Français de 21 ans ne craint pas le no1 mondial.
Le Français de 21 ans ne craint pas le no1 mondial.
Gaël Monfils (ATP 59) peut-il imiter à Roland-Garros l'exploit de Jo-Wilfried Tsonga, qui avait créé la sensation en janvier à Melbourne en atteignant la finale?

Le Nyonnais d'adoption attend en tout cas "de pied ferme" Roger
Federer vendredi en demi-finale à Paris. "L'objectif n'est pas
atteint. Je ne suis pas encore très content. Le but est, à court
terme, de battre le numéro un mondial. On verra ensuite quel sera
l'objectif final", martelait Monfils.



"Ce sera un très, très gros match, le plus important de ma
carrière. Je monte en puissance. Je suis proche de l'objectif, et
je ne vais pas laisser cette chance", poursuivait le Français, qui
n'a entamé sa saison qu'en mars en raison d'une tendinite à un
genou et n'avait jamais gagné plus de deux matches de rang sur
l'ATP Tour en 2008 avant ce French Open.



La hargne et l'insouciance de Gaël Monfils, qui disputera sa
première demi-finale en Grand Chelem, seront-elles suffisantes face
à l'expérience et au talent de Roger Federer, présent pour la 16e
fois à ce stade de la compétition dans un tournoi majeur? Sans
doute non. Le Bâlois paraît à l'abri d'une mauvaise surprise,
surtout s'il évolue dans le même registre que dans les trois
derniers sets du quart de finale (2-6 6-2 6-3 6-4) joué mercredi
face à Fernando Gonzalez.

Vingt ans après Leconte?

Certes, Gaël Monfils affiche la même décontraction que celle qui
avait permis à Tsonga d'écraser Rafael Nadal 6-2 6-3 6-2 au même
stade de la compétition dans la Rod Laver Arena. Certes, "la Monf'"
semble capable d'enflammer un public qui, pourtant, souhaite voir
Roger Federer triompher à Paris. Mais peut-il vraiment devenir le
premier Français à disputer une finale à la Porte d'Auteuil depuis
Henri Leconte en 1988?



De nombreux éléments plaident en faveur de Roger Federer. Le
Bâlois a tout d'abord remporté leurs trois face-à-face, le dernier
ayant eu pour cadre le récent Open de Monte-Carlo. Il possède
surtout dans son arsenal toutes les armes à même de faire douter
Gaël Monfils. Rassuré par la qualité de son revers depuis le début
de la quinzaine, il peut notamment profiter des lacunes de Gaël
Monfils à la volée, où il ne manquera pas de l'attirer grâce à son
slice, et sur son côté revers.

Moins de pression

Roger Federer se retrouve pour la quatrième année consécutive à
deux victoires d'un Grand Chelem de carrière. Le finaliste des deux
dernières éditions, qui avait également subi la loi de Rafael Nadal
en demi-finale de l'édition 2005, n'a peut-être jamais abordé cette
dernière ligne droite parisienne avec une pression médiatique aussi
peu importante.



Des résultats moins bons que les années précédentes - un seul
titre conquis à Estoril, déjà sept défaites à son compteur - et
l'élargissement d'un cercle des favoris qui comprend désormais
trois noms n'y sont pas étrangers. Il sait en outre pertinemment
que le vainqueur de l'autre demi-finale, dans laquelle la place de
no2 mondial sera en jeu entre Rafael Nadal et Novak Djokovic,
pourrait laisser des plumes vendredi. De quoi rêver encore à une
première Coupe des Mousquetaires.



si/tai

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Nadal l'épouvantail

Rafael Nadal, triple tenant du titre, a survolé les débats depuis le début de la quinzaine. Il s'est d'ailleurs approprié deux records de l'ère Open, celui du plus petit nombre de jeux perdus dans un quart de finale à Paris - 3 face au pauvre Nicolas Almagro - et celui du plus petit nombre de jeux concédés dans les cinq premiers tours - 25 - d'un des quatre tournois du Grand Chelem.

Le cogneur de Manacor a beau clamer qu'il ne sent pas invincible sur la terre battue, les faits le contredisent. Vainqueur de 113 des 115 derniers matches qu'il a joués sur cette surface depuis le début de l'Open de Monte-Carlo 2005, Rafael Nadal est de plus en plus impressionnant sur son terrain de jeu préféré.

La facilité avec laquelle il s'est hissé dans le dernier carré est peut-être le seul élément ne plaidant pas en sa faveur. "Peut-être n'ai-je pas ressenti de moments de tension. Peut-être que le fait dêtre arrivé là avec plus de moments difficiles peut aider Novak", relevait d'ailleurs Rafael Nadal, persuadé que sa demi-finale sera "difficile parce que Novak a un superbe niveau de jeu. Si je veux atteindre la finale, il faudra que je sois à mon meilleur niveau".

"Nole" aura tout intérêt à tenter d'abréger les échanges pour ne pas s'engager dans une bataille physique perdue d'avance. N'avait-il pas étouffé dans le troisième set (7-5 2-6 6-2) d'une demi-finale qui avait duré plus de trois heures à Hambourg?