Roger Federer sort Stepanek et rejoint les 1/8

Roger Federer aurait-il entendu le cri d'alarme de John McEnroe?
"S'il ne hausse pas son niveau de jeu, il n'a aucune chance de
se qualifier pour la finale", lâchait l'ancien champion
américain vendredi après la performance du Bâlois contre Thiago
Alves.



Le message a été reçu cinq sur cinq. Roger Federer (no 2) a,
ainsi, réussi une belle démonstration pour se qualifier pour les
huitièmes de finale de l'US Open. Le Bâlois s'est imposé 6-3 6-3
6-2 en moins d'une heure et demie devant Radek Stepanek (no 28). Il
a pris, ainsi, une revanche éclatante sur le Tchèque qui l'avait
battu ce printemps à Rome.



"Cette défaite m'était restée en travers de la gorge, lâche
Federer. A Rome, il m'a battu en quart de finale alors que Nadal
n'était plus dans le tableau", se souvient Roger Federer. Avec
ce souvenir de Rome qui était encore bien présent dans sa mémoire
et aussi la perspective de signer une trentième victoire de rang à
Flushing Meadows, Roger Federer avait toutes les raisons de briller
dimanche.

Toujours en contrôle

C'est simple, l'ancien fiancé de Martina Hingis n'a pas vu la
balle dans ce match qui était, assurait-on, pourtant celui de tous
les dangers pour Roger Federer. Un break réussi d'entrée de jeu sur
une merveille de passing en revers plaçait le Bâlois sur la bonne
orbite. Même si Stepanek lui a ravi son service pour revenir à 4-3,
le quadruple tenant du titre n'a jamais tremblé. Il signait le
break au jeu suivant pour forcer la décision dans ce premier
set.



La suite s'est apparentée à un monologue. Incisif tant en retour
qu'en passing, Roger Federer a réussi des coups remarquables qui
ont ravi le public du Arthur Ashe Stadium. Notamment ce passing en
coup droit glissé le long de la ligne sur la balle de match. Il
l'avait commencé en commettant une erreur directe en revers,
peut-être était-il encore tenaillé par un petit doute?



En le concluant d'une manière aussi magistrale, il a envoyé un
message à ses rivaux. Oui, il faudra encore compter sur lui dans
une lutte pour le titre qui s'annonce bien indécise. "Je n'ai
cherché à impressionner personne, se défend Roger Federer.
L'important était de jouer de manière simple qui vous permet de
composer avec le vent. Cette victoire me ravit dans la mesure où
elle a été acquise plutôt rapidement. Il est toujours important de
préserver ses forces lors de la première semaine d'un tournoi du
Grand Chelem".

Duel face à Andreev

Mardi, Roger Federer affrontera en huitièmes de finale le Russe
Igor Andreev (no 23). S'il joue avec la même inspiration, Roger
Federer n'aura pas grand chose à craindre de ce match. D'autant
plus qu'il peut compter depuis le début de la quinzaine sur une
efficacité retrouvée au service. Il a armé 46 aces lors de ses
trois premiers matches pour ne concéder que trois breaks. Les feux
sont à nouveau au vert.



Roger Federer et Igor Andreev n'ont été opposés qu'à une seule
reprise par le passé, en 2004 lors de la finale du tournoi de
Gstaad. Federer s'était imposé en quatre sets, 6-2 6-3 5-7 6-3.
Encore finaliste malheureux cette année à Gstaad - il a été battu
par le Roumain Victor Hanescu -, Igor Andreev a remporté, comme
Roger Federer, ses trois premiers matches à New York sans perdre un
set. Avant de s'imposer devant Verdasco, il avait battu deux
Français, Marc Gicquel (ATP 41) 7-6 6-4 6-4 et Jérémy Chardy (ATP
80) 7-6 6-4 6-3.



si/rou